Résumé & Buts

1008 passes, 84% de possession… les chiffres fous de la triste soirée parisienne

Malgré une nette domination et un ballon confisqué de bout en bout, le PSG a été incapable de dominer un FC Nantes en pleine crise, samedi, au Parc des Princes (1-1). Plusieurs statistiques viennent illustrer cette stérilité parisienne.

Antoine Kombouaré n’avait pas fait de mystère à l’heure de retrouver son ex. « On ne dit pas qu’on va aller gagner là-bas mais on veut montrer du tempérament pour garder le 0-0 le plus longtemps possible. On ne sait jamais dans le foot… », avait-il lancé cette semaine, avant un duel des extrêmes entre l’ogre parisien, impérial chez lui en Ligue 1, et un FC Nantes en perdition depuis de longues semaines. Si son plan initial a volé en éclat au bout de deux minutes, le temps pour Achraf Hakimi d’ouvrir le score dans un froid glacial, le Kanak avait raison de serrer le poing au coup de sifflet final. Sérieux et solidaire, son FCN est devenu samedi la première équipe de L1 à venir prendre un point cette saison au Parc des Princes (1-1).

Vitinha symbole de cet encéphalogramme plat

Un résultat qui doit beaucoup à l’abnégation retrouvée des Canaris, mais peut-être surtout aux limites affichées par les Parisiens. Face au 16e du championnat, qui restait sur quatre défaites de rang, les hommes de Luis Enrique n’ont évidemment eu aucun mal à confisquer le cuir. Sauf que cette outrageuse domination s’est révélée stérile. Un encéphalogramme plat mis en évidence par plusieurs statistiques. Déjà, le PSG a établi un nouveau record de possession (84,%) sur un match de L1 depuis au moins 2006-2007, lorsque le statisticien Opta a commencé à collecter ses données. Il y a aussi ces 1.008 passes recensées durant la partie côté parisien. Contre 184 pour le camp d’en face. Ce qui n’a pas empêché Bradley Barcola et sa bande de se prendre les pieds dans le tapis et de multiplier les approximations dans la zone de vérité.

« C’est inexplicable… Cette année nous avons les meilleures statistiques d’occasions créées de toute ma carrière, et le moins d’occasions subies », pestait Luis Enrique à l’issue de la rencontre. Malgré la titularisation du revenant Gonçalo Ramos, et la liberté pour une fois accordée à Nuno Mendes dans son couloir gauche, ce PSG a encore une fois manqué de folie et d’adresse pour se défaire d’un bloc adverse au plan de jeu minimaliste mais bien compact. « On a pris des vagues mais finalement il n’y a pas eu tant de flammes que ça », imageait Nicolas Pallois pour résumer cette soirée où les Nantais auront beaucoup couru après le ballon, comme ils s’y étaient préparés mentalement et physiquement tout au long de la semaine, sans pour autant prendre l’eau.

Le milieu parisien a été le symbole de ce plafond de verre, à l’image du cas Vitinha. À lui seul, le très énergique Portugais a touché 183 ballons (!), soit plus que tout autre milieu lors d’un match du top 5 européen sur les deux dernières saisons d’après SofaScore. Mais l’ancien de Porto n’en a pas fait grand-chose. Trop peu de lignes cassées, trop peu de prises de risques balle au pied et quasiment pas de danger apporté. Un constat déjà établi lors de la défaite face Bayern Munich (1-0), quatre jours plus tôt, en Ligue des champions.

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