Si l’élimination précoce en Ligue des champions face à la Juventus est vue comme un réel échec pour le PSG féminin, des problèmes en amont étaient déjà présents. Depuis que Fabrice Abriel a pris les rênes de l’équipe, ses différents choix tactiques ont été remis en cause. De quoi rendre l’ambiance tendue, après seulement quatre journées de championnat.
La saison pourrait être longue, voire très longue pour le PSG féminin. Une ambiance tendue ajoutée à un niveau de jeu inquiétant ne font généralement pas bon ménage. Avant même l’élimination (précoce) dès le tour préliminaire de Ligue des champions face à la Juventus (1-3, 1-2), qui a été vécue comme un réel échec par le groupe et la direction, des problèmes internes existaient déjà.
D’après les informations dévoilées ce vendredi par L’Équipe, que RMC Sport est en mesure de confirmer, le changement de capitanat a provoqué des tensions entre Grace Geyoro (27 ans) et Fabrice Abriel. Alors que l’internationale française portait le brassard depuis la saison 2021-2022, son nouvel entraîneur a préféré confier ce rôle à Paulina Dudek, sans prendre la peine de s’entretenir avec la milieu de terrain. Une décision que la championne de France 2021 a très mal vécu, jusqu’à même évoquer un départ du club, lors des discussions avec son coach.
Des choix tactiques remis en question
Arrivé début juillet dans le club de la capitale en provenance de Fleury (D1 féminine), Fabrice Abriel a pris des décisions qui interrogent. Lors de sa venue au Paris Saint-Germain, l’entraîneur a pu compter sur la signature de Griedge Mbock. Quelques semaines plus tard, Eva Gaetino a prolongé jusqu’en juin 2026. Le club semblait alors vouloir investir sur la jeune défenseure américaine, qui a totalement convaincu par ses performances l’année passée.
Mais la situation semble s’inverser. Avec seulement 30 minutes de jeu lors des trois derniers matches de championnat, la joueuse de 21 ans semble désormais avoir le costume de second couteau. Évoluant même au milieu de terrain comme le week-end dernier (entrée en jeu à la 80e minute à la place de Grace Geyoro) et se contentant de bouts de match.
En dehors de ce cas, les choix tactiques de l’entraineur posent question en interne. D’après plusieurs sources proches du club, certains s’interrogent sur sa capacité à assumer ce rôle dans un club d’une telle importance. Sa composition d’équipe notamment lors du barrage retour de Ligue des champions face à la Juventus a surpris. Les Parisiennes, qui avaient deux buts de retard au coup d’envoi, ne disposaient que d’une seule arme offensive de métier titularisée: Marie-Antoinette Katoto. Plus globalement, c’est le niveau du jeu de l’équipe qui pose problème en ce début de saison et qui ne rassure pas en vue de la confrontation face à l’Olympique lyonnais lors de la 6e journée, début novembre.