Résumé & Buts

« Pas travailleur », « pas la tête sur les épaules »… L’étiquette peu flatteuse des titis parisiens à leur départ du PSG

Dans une interview au Parisien, Alec Georgen (26 ans) revient sur la difficile transition entre son départ du PSG et la découverte de clubs et championnats moins huppés où les titis parisiens ont une étiquette peu flatteuse.

Il a côtoyé Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti ou Blaise Matuidi aux entraînements du PSG. Neuf ans plus tard, Alec Georgen (26 ans), formé au PSG avant de passer professionnel en 2015, évolue à Dunkerque, actuellement troisième de Ligue 2. Dans une interview au Parisien, l’arrière droit évoque la difficile transition entre un vestiaire de superstars et un quotidien plus anonyme dans des championnats ou clubs moins ambitieux, le tout escorté de clichés collant aux titis parisiens. Il a pu s’en rendre compte au moment de quitter le PSG en 2019.

« Quand on sort du PSG, on est étiqueté »

« Quand on sort du PSG, on est étiqueté », témoigne-t-il. « On a souvent l’image d’un joueur qui n’a pas la tête sur les épaules et qui n’est pas travailleur. Malheureusement, partout où je suis passé, j’ai eu droit à ce préjugé. » Georgen pensait réussir à percer chez les pros parisiens à la manière de Presnel Kimpembe ou plus récemment Warren Zaïre-Emery. Mais il n’en a pas eu l’occasion avec une seule rencontre disputée chez les pros.

« Ce départ n’a pas été facile. J’ai été blessé pendant longtemps mais je voyais des joueurs me passer devant, donc j’ai eu le temps de m’y préparer », explique-t-il.

Prêté à Alkmaar en janvier 2018, il a quitté le PSG à l’été 2019 pour Avranches, alors en National 3. Il est ensuite passé par Auxerre (2020-2022), Concarneau (2022-2024), puis Dunkerque depuis l’été dernier. « Bien sûr que l’on découvre un autre monde », explique-t-il. « Au PSG, on est protégé et mis en avant très vite alors que l’on n’a pas forcément joué en pro. On a l’habitude de travailler dans des conditions extraordinaires, très au-dessus de la moyenne. La différence en termes d’infrastructure, l’aspect financier aussi, ce sont des choses qui peuvent être parfois perturbantes quand on quitte Paris. Mais il faut garder les pieds sur terre, avoir une faculté d’adaptation, savoir pourquoi on est là et mettre les bons ingrédients pour rebondir. À Avranches, je devais laver mes affaires à la maison et à Concarneau, c’était pareil même si on était en Ligue 2. »

L’apprentissage de la maturité

« À Paris, on jouait sur des billards toute la saison, en Bretagne, à partir du mois d’octobre, les terrains en herbe ne sont plus praticables et jusqu’au printemps tu t’entraînes sur un synthétique », ajoute-t-il. « Le staff médical aussi: au PSG, il y a cinq ou six kinés à disposition tous les jours, même plus, tu as toute la récupération, les bains froids, les saunas. À Concarneau, il n’y a pas ça. »

Le joueur assure avoir engrangé de l’expérience et mûri lors de chacun de ses passages après Paris. Il loue l’approche de Stéphane Le Mignan, son entraîneur à Concarneau désormais à Metz, et assure ne pas perdre de vue l’objectif de percer au plus haut niveau. Une montée en Ligue 1 avec Dunkerque pourrait lui permettre de toucher du doigt son ambition.

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