Brillant et décisif en Ligue 1, Bradley Barcola peine à convaincre sur la scène européenne avec le PSG. L’attaquant de 22 ans, qui n’a pas encore marqué cette saison en Ligue des champions, sera particulièrement attendu lors du choc face au Bayern Munich, ce mardi à l’Allianz Arena (21h).
Bradley Barcola illustre à lui seul le début de saison contrasté du PSG. Irrésistible en Ligue 1, l’attaquant de 22 ans enchaîne les sorties convaincantes et les gestes décisifs aux quatre coins de l’Hexagone. Alors que le club de la capitale plane sur le championnat après douze journées (dix victoires, deux nuls), le natif de Lyon est en tête du classement des buteurs avec dix réalisations, devant le Marseillais Mason Greenwood (huit) et le Lillois Jonathan David (sept). Mais le tableau est beaucoup moins reluisant sur la scène européenne. A l’image du début de campagne raté par les Parisiens, Bradley Barcola ne parvient pas à se montrer impactant en Ligue des champions.
Titulaire à chaque match, celui qui a pris la place de Kylian Mbappé sur l’aile gauche n’a pas encore marqué depuis le début de la compétition. Malgré la confiance engrangée en L1, le n°29 du PSG est resté muet lors de la victoire in-extremis devant Gérone (1-0). Idem durant le nul face au PSV Eindhoven (1-1) et lors des défaites chez Arsenal (2-0) et contre l’Atlético de Madrid (1-2). Au total, l’ancien espoir de l’OL, recruté en août 2023 pour 45 millions d’euros, a passé 324 minutes sur le terrain sans trouver la faille en C1.
« Barcola est connu maintenant, il doit se réinventer »
Au-delà des statistiques, les performances de l’international français (11 sélections, 2 buts) suscitent des interrogations. Incapable de faire des différences dans son couloir, Barcola manque de fougue et d’inspiration pour créer le danger. « En Ligue des champions, il y a un vrai blocage. Il y a un plafond pour l’instant », observait Walid Acherchour le 9 novembre dans l’After Foot sur RMC. « Mais il va falloir l’aider sur le terrain, avec des associations. Je trouve que Nuno Mendes monte très rarement et le joueur placé en faux n°9 vient peu dans sa zone pour essayer de combiner ou créer des fausses pistes. Donc Barcola est un peu livré à lui-même. Il a son coup de rein qui commence à être un peu lu par toute la terre et il a du mal à avoir de la variété. En Ligue 1, il y a une telle force collective au PSG qui assomme l’adversaire que Barcola a beaucoup de spots pour marquer, mais en Ligue des champions, c’est moins le cas. »
Ses adversaires, qui l’ont identifié comme la principale menace, le serrent aussi de plus près pour limiter son champ d’action. « En Ligue des champions, il est beaucoup mieux défendu. Face à l’Atlético, Molina lui a fait très mal, Simeone venait l’aider. Il y avait toujours une prise à deux sur Barcola », a relevé Damien Parquis, lui aussi membre de l’After Foot, après la défaite face aux Colchoneros. « Comme il est connu maintenant, il doit se réinventer. En lâchant parfois son ballon, peut-être en rentrant un peu plus sur son pied droit ou en allant faire des différences en un-contre-un mais vers l’intérieur. Pour ça, il faut qu’il y ait du mouvement autour de lui, un attaquant axial qui plonge ou un des relayeurs qui puisse se projeter dans la surface de réparation pour lui permettre de créer des espaces. »
Un seul but en Ligue des champions depuis son arrivée au PSG
La saison passée, Bradley Barcola avait inscrit un but en dix apparitions en Ligue des champions, dont cinq comme titulaire (475 minutes au total). C’était contre la Real Sociedad, le 14 février au Parc des Princes, en huitième de finale aller (2-0). Depuis, il n’a plus trouvé le chemin des filets dans la compétition reine. De quoi faire naître certains doutes à l’heure où le PSG, vingt-cinquième du classement (et virtuellement éliminé) s’apprête à défier le Bayern Munich, ce mardi à l’Allianz Arena (21h). Avec l’espoir de frapper un grand coup pour rester dans la course aux barrages, à défaut de rêver d’une qualification directe en huitième de finale.
« Rien n’a changé chez Barcola », a estimé sur RMC Daniel Riolo, qui le surnomme ‘Bambi’, après le revers face à l’Atlético. « Bon en Ligue 1, il a encore tout à montrer en Ligue des champions. En un an, ce que j’ai vu, c’est les Une de journaux: ‘Il a déjà remplacé Mbappé’, ‘C’est la nouvelle star du PSG’… On est complétement à côté de la plaque. » A voir si la prestation de Bradley Barcola en Bavière va rassurer les plus sceptiques ou continuer d’alimenter les débats dans les semaines à venir…
