À la veille du déplacement à Auxerre, l’entraîneur du PSG Luis Enrique a balayé les nombreuses rumeurs de tensions au sein du vestiaire parisien et répondu aux critiques sur son management strict.
L’ambiance n’est pas au beau fixe au PSG. Après deux matchs consécutifs sans victoire, le club de la capitale se déplace à Auxerre vendredi pour le compte de la 14e journée de Ligue 1. Mais au-delà du sportif, le club est maqué par des rumeurs de tensions au sein du vestiaire qui ont commencé à naître. Certains joueurs parisiens seraient crispés par les méthodes de Luis Enrique, jugées strictes, et lui reprocheraient des décisions « injustes ».
De passage en conférence de presse d’avant-match, l’entraîneur a sans surprise été interrogé à plusieurs reprises à ce sujet, qu’il a d’abord tenté d’éviter. « Je n’ai aucune intention de valoriser mon travail ni de le définir, de le juger ou le justifier », a-t-il brièvement répondu avant d’être relancé sur la question des tensions avec ses joueurs.
« Je ne vais pas jouer à ce jeu »
« C’est curieux vraiment, le vestiaire est magnifique, exceptionnel. Il y a un niveau personnel, humain, vraiment top. Le niveau professionnel est excellent. J’ai toujours fait les louanges de l’équipe et des joueurs. Je ne vais pas répondre aux rumeurs ou aux mensonges qui peuvent être lancés. Je pense que ce n’est pas à moi de venir justifier ceci ou cela, je ne vais pas jouer à ce jeu. L’équipe est vraiment magnifique, je n’ai rien d’autre à ajouter à ce sujet », a ajouté l’Espagnol arrivé sur le banc du PSG en juillet 2023.
Les tensions existent pourtant bel et bien: selon les informations de RMC Sport, Luis Enrique a pris la parole devant son groupe mercredi pour désamorcer les crispations naissantes chez ses joueurs. Devant les journalistes, il a tout de même préféré nier toute rumeur.
« Ca fait déjà plus de 30 ans que je suis dans le monde du foot et je ne vais pas perdre mon énergie avec ce qui se dit dans la presse. Ce n’est pas ma bataille. Ma bataille, c’est aider l’équipe et représenter mon club. Lorsque je parle de laver son linge sale, je veux dire que vous m’entendrez difficilement dire du mal d’un joueur publiquement. Si je le fais dans le vestiaire, c’est quand je dois le faire, c’est l’endroit où je dois le faire et j’essaie de faire mon travail du mieux possible. Mais je ne vais pas entrer dans les spéculations concernant les mensonges et les fausses rumeurs. Je ne sais pas qui toutes ces rumeurs peuvent intéresser. Moi non, ça me touche très peu. J’apprends ces rumeurs pendant la réunion avec les chefs de presse. Pour moi, c’est triste parce que c’est faux. Tout ça, c’est faux. Mais bon, il y a des choses qui vendent du papier. Je suis très content du travail que je fais et je me concentre sur les choses que je peux contrôler. »
« Ma version de moi-même me plaît »
Après une nouvelle question sur son caractère strict, à la fois avec les journalistes et les joueurs, Luis Enrique en a profité pour passer un message, en riant. « Avec vous (la presse), je n’ai pas de concessions à faire. Je sais ce que je veux transmettre et comment le faire. Si ça plaît ou pas, ça ne m’intéresse pas. Avec le reste, je suis la même personne, celle qui a commencé il y a 30 ans. J’ai essayé d’être honnête et maintenant que je suis l’entraîneur, j’essaie de générer la concurrence la plus haute. Le reste, ce sont des inventions, des commentaires, des mensonges parfois, mais au fur et à mesure qu’on les répète, ça devient des rumeurs. Je ne suis pas venu pour répondre à cela. Je suis l’entraîneur que je suis, je pourrais mieux faire, c’est clair mais la version de moi-même me plaît. »