Pour pallier au départ à venir de Brice Samba, le RC Lens pense au gardien du Royal Antwerp, Jean Butez. Formé au Losc, le portier de 29 ans n’a jamais eu sa chance en pro dans l’Hexagone et reviendrait pour tenter de s’imposer chez le rival.
Lui aussi est un enfant du coin, mais il n’a jamais été le numéro 1. Le début de parcours de Jean Butez peut faire penser à celui de Lucas Chevalier. Né et formé à Lille où il obtient son premier contrat professionnel en 2015, il arrive sur la pointe des pieds dans le vestiaire lillois. « Il était un peu introverti et dans son coin mais était toujours souriant », se souvient Farès Bahlouli qui l’a côtoyé à Lille lors de la saison 2016/2017. Quelques mois après sa première signature chez les professionnels, arrive au Losc un certain Mike Maignan, de quoi compliquer la tâche de Butez. « C’était bouché pour lui. Quand Mike arrive, il n’est même pas titulaire, c’était Enyeama alors avec les deux devant lui, malgré toutes ses qualités, c’était compliqué », regrette l’ancien milieu lillois.
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Alors direction l’autre côté de la frontière, à Mouscron en Belgique pour un prêt en 2017 puis un transfert définitif en 2018 et des performances qui attirent l’œil du Royal Antwerp deux ans plus tard. Là-bas, il s’impose, progresse, jusqu’à devenir le meilleur gardien de Belgique lors de la saison 2022/2023 avec 27 clean-sheets toutes compétitions confondues et au bout de la route, un doublé coupe-championnat historique pour le club anversois. La découverte de la Ligue des champions l’année suivante avec une victoire de prestige face au Barça.
Butez, le premier attaquant
Si parmi d’autres, le profil de Jean Butez est ressorti, c’est certainement grâce à une grande qualité de jeu au pied, si chère à Will Still. « Je me souviens, c’était impressionnant. Pied droit, pied gauche c’était précis. Ses dégagements coup de pied étaient tendus, c’était un régal », raconte Farès Bahlouli. Une faculté à relancer proprement remarquée dès le centre de formation et améliorée encore à Mouscron puis à Antwerp.
Son autre grande qualité est son assurance sur sa ligne. Lors de la saison du titre, il développe aussi sa vivacité sur la ligne avec des arrêts réflexes impressionnants. Mais cette saison, Butez n’a pas joué un seul match de championnat, relégué numéro 2 au Royal Antwerp, derrière le jeune Senne Lammens (22 ans), pour terminer une aventure pourtant idyllique. En Belgique, il a pris en confiance et en expérience avec 228 matches professionnels, deux titres et aujourd’hui l’envie de s’imposer enfin dans son pays, dans sa région même si c’est en sang et or, plutôt qu’en rouge et bleu.