Sélectionneure de l’Espagne depuis le départ de Jorge Vilda, dont elle était l’adjointe, Montse Tomé n’a pas été prolongée par la fédération espagnole, préférant nommer à sa place Sonia Bermudez, entraîneure des U23 espagnoles. Un choix déjà critiqué en Espagne.
La fédération espagnole de football a pris la décision ce lundi de ne pas prolonger le contrat de Montse Tomé, sélectionneure de l’équipe d’Espagne championne du monde et récemment vice-championne d’Europe. Arrivant en fin de contrat le 31 août prochain, l’ancienne adjointe de Jorge Vilda, licencié après avoir été impliqué dans l’affaire de l’agression sexuelle de Luis Rubiales contre Jenni Hermoso, est donc remplacée par Sonia Bermudez, actuelle entraîneure des Espagnoles de moins de 23 ans.
« Cette décision s’accompagne de celle de ne pas renouveler le contrat de l’actuelle sélectionneuse, Montse Tomé, qui ne poursuivra pas ses fonctions après l’expiration de son contrat avec la RFEF le 31 août 2025. Le conseil d’administration de la Fédération royale espagnole de football a tenu à remercier Montse Tomé pour son travail, son professionnalisme et son dévouement dans le cadre des différentes responsabilités qu’elle a assumées au cours de son mandat au sein des équipes nationales de la RFEF, en particulier lorsqu’elle occupait le poste de sélectionneuse de l’équipe nationale absolue », écrit la fédération dans un communiqué annonçant l’arrivée de Bermudez.
Un choix de la continuité qui fait polémique
Le choix a été fait suite à la décision unanime de la RFEF, au cours d’une réunion ayant eu lieu ce lundi concernant l’avenir de la sélection féminine, après un Euro 2025 réussi mais qui s’est conclu par une défaite en finale face à l’Angleterre aux tirs au but. Sonia Bermúdez, jusqu’à présent sélectionneure des moins de 23 ans, prendrait les rênes dans une ligne clairement continuiste et qui aura son premier grand test à la mi-octobre avec la demi-finale de la Ligue des nations contre la Suède.
Une décision très polémique en Espagne, puisque Sonia Bermudez n’a jamais entraîné la moindre équipe professionnelle et n’a remporté que l’Euro U19 avec les féminines en 2024. L’entraîneure de 40 ans, inexpérimentée, représente la continuité du système Vilda-Rubiales, déjà maintenu grâce à la nomination de Montse Tomé après l’éviction de Vilda.
La native de Madrid avait en effet applaudi Luis Rubiales lors de son discours où il dénonçait du « faux féminisme » pour justifier avoir embrassé de force Jenni Hermoso et ne pas démissionner de son poste de président de la RFEF. Il a depuis été condamné, en première instance et en appel, pour agressions sexuelles sur la numéro 10 espagnole.
Le vestiaire ne comprend pas
Ce choix serait déjà critiqué en interne. Selon Irati Vidal, journaliste pour la télévision GOL et proche du vestiaire de la sélection féminine, les joueuses ne comprendraient pas ce choix de la continuité et voyaient dans le licenciement de Montse Tomé l’occasion de passer un cap en faisant appel à un entraîneur qui n’est pas déjà issu du système fédéral en place. Parmi les options proposées, les joueuses préféraient Sánchez Vera, actuel coach de la Real Sociedad.
Elle sera accompagnée d’Iraia Iturregi, ancienne entraîneure de l’Athletic Club féminin. Dans la proposition de Reyes Bellver, directrice du football féminin de la RFEF, David Aznar est pressenti comme sélectionneur des moins de 18 ans et des moins de 19 ans, et Milagros Martínez, comme sélectionneuse des moins de 17 ans.
