Le Paris FC sera l’une des attractions de cette saison de Ligue 1. Racheté par la famille Arnault, le club avance sereinement sur son mercato. Les joueurs de Stéphane Gilli ont rendez-vous avec Angers, dimanche à 17h, pour lancer la saison du club en championnat.
46 ans après son dernier passage en Ligue 1, le Paris FC fait enfin son retour dans l’élite avec un déplacement, à Angers, ce dimanche à 17h. Les Parisiens sont très attendus depuis le rachat du club par la richissime famille Arnault. Mais ils veulent grandir à leur rythme, « très humblement », comme répète le coach, Stéphane Gilli.
Avec simplement trois recrues pour le moment (Moses Simon, Noah Sangui et Otavio qui sera absent à Angers), le PFC voudra quand même marquer ses premiers points, en attendant quatre recrues d’ici la fin du mercato.
« On a hâte d’être à dimanche », s’impatiente Maxence, porte-parole des Ultras Lutetia, le principal groupe de supporters du Paris FC dont le contingent va atteindre plus de 900 encartés cette saison (un record). « Mais sans faire offense à Angers, on les a déjà affrontés en Ligue 2 donc on ne prend pas encore la pleine mesure de la montée. Je pense que la semaine prochaine à Marseille, on va prendre une gifle dans le bon sens du terme et se dire, ça y est on y est! »
Les supporters seront tout de même 300 à Angers. Une excitation palpable à tous les étages du club puisque le président, Pierre Ferracci, touche enfin au but après 13 saisons à rêver de cette montée historique. De temps en temps, il se transforme en supporter et tombe dans la passion: « Aller au Vélodrome, mais aussi à Angers, cela procure beaucoup de plaisir. On va vouloir prendre des points évidemment mais tous les amoureux de ce club, et il y en a de plus en plus, vont prendre du plaisir. »
« On verra où on se situe après ce match à Angers »
Le coach, Stéphane Gilli, est lui dans une autre approche. Il veut faire retomber un peu la pression autour de ses joueurs: « On veut continuer à écrire l’histoire du club mais avec beaucoup d’humilité. Beaucoup de clubs sont dans ce championnat durablement. Ça fait 46 ans que le Paris FC n’a pas connu la Ligue 1, il faut rester très humbles ».
Malgré tout, l’objectif du Gardois est de prendre des points rapidement. « Angers reste une équipe qui a performé puisque le club s’est maintenu en L1, et le club n’a encaissé qu’un seul but en préparation. Mais je veux ramener des points de là-bas, et après ce match, on verra où on se situe. »
Car le Paris FC se déplacera ensuite au Stade Vélodrome pour y affronter l’Olympique de Marseille, le premier vrai test grandeur nature. Un match également très attendu au sein du vestiaire, notamment pour les Marseillais de naissance, Ilan Kebbal, et les frères, Maxime et Julien Lopez.
Une seule défaite en pré-saison contre le champion de Belgique
Avant ce déplacement dans l’Anjou, le Paris FC a assuré pendant sa campagne de préparation. Avec trois victoires (AS Saint-Etienne, FC Sion et FC Nantes), deux nuls (UNFP, Le Havre) et une seule défaite (contre l’Union Saint-Gilloise, champion de Belgique), le promu parisien s’est très bien comporté.
Le coach Gilli a vu un état d’esprit plus que positif: « Ce qu’on a fait, c’est très cohérent et comme l’équipe se connaît bien depuis une ou deux saisons, on a gagné du temps sur les principes de jeu. On est monté en intensité pendant la pré-saison et on s’est testé contre différents adversaires, le champion de Belgique, des Suisses, une L2 et des L1. A Nantes pour le dernier match, j’ai vu des bonnes choses notamment dans le fait de jouer à l’opposé pour déséquilibrer l’adversaire. »
Trapp en numéro 2 et trois autres recrues attendues par le coach avant le 31 août
C’est d’ailleurs dans cette volonté de jouer vers l’avant en changeant d’aile, que le Nigérian Moses Simon – la recrue phare pour le moment – est arrivé. Pour l’instant, seules trois nouveaux ont débarqué au centre d’entraînement d’Orly.
L’entraîneur a confirmé qu’il en attendait encore au moins quatre: « Le mercato est peut-être un peu plus long que prévu mais on travaille intelligemment sans se précipiter. Je ne parle que des joueurs qui sont sous contrat mais on voulait six-sept recrues, il en manque donc trois ou quatre. »
Stéphane Gilli n’a pas voulu prononcer son nom, mais Kevin Trapp doit arriver dans les jours qui viennent, pour enfiler le costume de gardien numéro 2, derrière Obed Nkambadio, qui découvrira l’élite. Un milieu récupérateur (Amadou Haïdara?), un avant-centre et un latéral droit sont aussi attendus.
Dans le sens des départs, plusieurs éléments doivent encore quitter le navire très prochainement. Sans citer de noms, le coach assure avoir été clair avec ces derniers: « Je fais pas mal d’entretiens individuels et j’ai dit à certains qu’ils n’auraient pas de temps de jeu. J’ai été clair avec eux et un départ est inévitable. »