lundi, août 25, 2025
Résumé & Buts

Di Meco pas convaincu par la version de l’OM dans l’affaire Rabiot

Eric Di Meco a profité de sa présence dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC, pour livrer son sentiment sur la situation d’Adrien Rabiot, mis à l’écart par l’OM après son altercation dans le vestiaire avec Jonathan Rowe. Et l’ex-défenseur marseillais s’est montré sceptique concernant la description de l’incident par la direction du club phocéen.

Une scène « d’une violence inouïe ». Pablo Longoria, le président de l’OM, a utilisé des mots forts pour décrire l’altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Les deux joueurs se sont battus dans le vestiaire après la défaite à Rennes, le 15 août dernier, lors de la première journée de Ligue 1 (1-0). De quoi inciter le club phocéen à les placer sur la liste des transferts. Après le départ de l’ailier anglais à Bologne, Roberto De Zerbi, le coach marseillais, a ouvert la porte à une réintégration d’Adrien Rabiot. De quoi intriguer Eric Di Meco, qui doute sérieusement de la version livrée par les dirigeants olympiens sur cet incident.

« La semaine dernière, on nous a pris pour des jambons et je vois que certains ont plongé la tête la première », a réagi l’ex-défenseur de l’OM dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC. « On sait aujourd’hui que le coach souhaite que Rabiot réintègre le vestiaire. Si De Zerbi n’avait jamais rien vu d’aussi violent durant la bagarre, jamais il n’aurait rouvert la porte à Adrien Rabiot. Donc ça nous explique ce qui s’est vraiment passé, c’est-à-dire une baston de vestiaire. On en a tous connu. Heureusement que les dirigeants d’aujourd’hui n’étaient pas dirigeants à l’époque, sinon je n’aurais pas joué la finale de la Ligue des champions 1993, Basile (Boli) non plus, parce qu’on s’est battus dans le bus en partant du stade Vélodrome pour aller à Munich. Il lisait le journal, je lui ai allumé avec un briquet, c’était la connerie qu’on faisait, et il y a eu bagarre dans le bus. Heureusement que les dirigeants de l’époque étaient peut-être moins enclins à l’institution et tout, parce que du coup, on était sur le terrain et Basile a marqué. Des bastons, on en a tous connu. »

« Pour moi, c’est du flanc »

« Je ne crois pas la version du club », a poursuivi Di Meco. « Le premier membre du vestiaire qui s’embrouille, c’est Rulli. Rabiot s’est mis au milieu, ça a dû parler et bim, bam, boum, il y a eu bagarre… On connaît l’histoire, on l’a tous vécue, ça se finit le lendemain dans le vestiaire et on passe à autre chose. (…) Pour moi, c’est du vent, c’est du flanc. On nous a expliqué que le vestiaire était choqué par la bagarre. Mais je reste persuadé que les Hojbjerg et autres ont dû dire: ‘Comment c’est possible de virer un joueur pour ça?’ Ils ont plutôt été choqués par ce qu’on a fait à Rabiot. Aujourd’hui, on sait que le vestiaire et le coach l’accueilleront comme il faut, parce que pour eux, c’est un épiphénomène qui arrive souvent. Pour moi, l’intérêt de l’équipe, du coach et des joueurs, c’est que Rabiot revienne. Je ne dis pas qu’il va revenir, avec tout ce qui s’est passé. Mais si c’est le cas, bien sûr qu’il sera bien accueilli dans le vestiaire. Je n’ai aucun doute là-dessus. »

« Ce n’est pas le Adrien que je connais »

Nouveau consultant dans Rothen s’enflamme, Jean-Pierre Papin a lui aussi livré son point de vue. « Je suis d’accord avec Eric, on ne sait pas tout », a lâché l’ancien buteur de l’OM. « Moi aussi, des bagarres, j’en ai vu, j’en ai connu. Et ça se règle très souvent dans le vestiaire, avec le coach et les joueurs, éventuellement le président. Maintenant, je ne pense pas que Rabiot ait fait très fort, comme on peut l’expliquer. Il s’est excusé et De Zerbi lui a tendu la main. Le plus à plaindre, c’est De Zerbi, parce que quand tu lui enlèves Rabiot avec la saison qu’il a fait l’année dernière, pour lui c’était un élément important cette année. Pour moi, il peut reporter le maillot de l’OM. »

« Le problème de cette histoire, c’est qu’on sait soi-disant beaucoup de choses », a appuyé JPP, qui faisait partie de l’organigramme du club marseillais la saison passée. « Il y a eu une altercation, il y a eu ci, il y a eu ça… Mais les joueurs n’ont pas trop parlé. Rowe, on ne l’a pas entendu. Rabiot, on ne l’a pas entendu non plus. Moi, je connais bien Adrien, je l’ai côtoyé l’année dernière. C’est quelqu’un d’une simplicité et d’une discrétion totale. Ça m’a vraiment surpris de voir ce qui s’est passé et ce qu’on a dit. Ce n’est pas le Adrien Rabiot que je connais ».

Alexandre Jaquin avec Rothen s’enflamme

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