Résumé & Buts

après le chaos de 2017, grosses craintes sécuritaires autour du match OL-Besiktas à Lyon

La vigilance est maximale à Lyon pour le match entre l’OL et Besiktas, ce jeudi en Ligue Europa. Des mesures ont été prises pour éviter le chaos du match de 2017.

Le match est classé 5/5 par les pouvoirs publics. C’est-à-dire à très haut niveau de risque. Les autorités françaises et l’Olympique Lyonnais ont mis en place une série de mesures de précaution afin d’éviter tout incident majeur entre supporteurs à l’occasion de la réception de Besiktas au Groupama Stadium, ce jeudi 24 octobre pour la troisième journée de Ligue Europa. Car un match entre les deux équipes en 2017 s’était transformé en chaos.

Blessures, envahissement de terrain et match retardé en 2017

À l’époque, des affrontements avaient débuté aux abords du stade, avant des bagarres dans les tribunes. Or, entre 15.000 et 20.000 supporteurs turcs étaient disséminés au milieu de 35.000 spectateurs lyonnais avec leurs places achetées sur la billetterie de l’OL, en plus des 3.000 fans stambouliotes regroupés dans le parcage visiteurs.

La police avait dû évacuer la pelouse envahie par des dizaines de supporters lyonnais du virage Sud, qui voulaient alors se protéger des projectiles et des pétards lancés depuis le haut des tribunes, notamment du Virage Kop Sud. En guise de représailles, des supporters de Lyonnais s’en étaient pris à des supporters turcs. Ce qui avait créé des mouvements de foule.

Des CRS pendant Lyon-Besiktas, en 2017
Des CRS pendant Lyon-Besiktas, en 2017 © AFP

Jean-Michel Aulas, président de l’époque, avait raconté la scène: « Il y avait vraiment des blessures sévères avec ces engins de feu et un certain nombre de bombes agricoles qui ont explosé au dessus de la tête de nos fans qui n’avaient qu’une possibilité, celle de fuir sur le terrain. J’entendais dire par certains «Comment un terrain peut être envahi?». Et bien heureusement, s’il n’avait pas pu être envahi, ils auraient été pris au piège par les supporters turcs qui sont entrés en force et certains étaient sans billet. Cela a été une expérience très difficile. »

La rencontre avait finalement débuté avec 45 minutes de retard, et Lyon l’avait emporté 2-1. L’UEFA avait infligé une forte sanction financière et une suspension avec sursis de toute compétition européenne aux deux clubs.

Les supporters de Besiktas interdits à Lyon

Pour ce match de 2024, aucun supporter du Besiktas ne sera présent dans le parcage visiteurs du Groupama Stadium. En effet, la préfecture du Rhône a pris les devants en interdisant l’entrée des supporters adverses dans l’enceinte de l’OL. Mais les fans du club stambouliotes sont également interdits de circuler dans le centre de Lyon, les gares et les aéroports ainsi qu’aux péages d’autoroute de l’agglomération.

« Êtes-vous prêts, ultras de Lyon pour le 2e round? », ont néanmoins averti des supporteurs turcs. Certains se sont pris en photo à des endroits symboliques de la ville lyonnaise, tout en se revendiquant des Çarsi, principal groupe de supporters de Besiktas, connu pour sa violence. Avec par exemple comme message sur une banderole: « Bande de salauds! Vous n’en avez pas marre de vous faire tabasser? Nous arrivons ».

Selon les informations de RMC Sport, plus de 700 effectifs de la police nationale et de la gendarmerie seront déployés sur deux points, dans le centre ville de Lyon et autour du Groupama Stadium.

Le stade à moitié rempli, vigilance maximale sur les billets

Certaines sources bien informées ont fait part de leur inquiétude concernant la présence de supporters turcs dans les tribunes lyonnaises, comme en 2017. C’est pourquoi l’Olympique Lyonnais a privilégié la sécurité aux recettes et fixé la jauge à 30.000 spectateurs (alors que la capacité d’accueil est de 59.000) avec des conditions de vente très restrictives. Seuls les abonnés et des anciens clients récents ont théoriquement pu acheter des places dans les points de vente officiels. La revente est officiellement interdite et les places sont nominatives, mais l’enjeu pour le club sera d’être en mesure de faire des rapprochements d’identité.

« L’OL se réserve d’engager des poursuites contre les personnes qui revendraient des billets. Leurs acheteurs seront tenus responsables d’incidents que d’autres pourraient éventuellement commettre en leur nom. Tout spectateur est responsable de son billet », a martelé son directeur général lyonnais Laurent Prud’homme. Mardi 22 octobre, le club a annoncé le dépôt d’une plainte contre deux frères qui avaient revendu illégalement une vingtaine de billets. Ceux-ci ont été annulés comme leur abonnement individuel, sanction assortie d’une interdiction commerciale de stade jusqu’à la fin de saison.

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