Lors de la première journée de Ligue 1, les banderoles – dont certaines un peu polémiques – n’ont pas été montrées par Ligue 1+. Invité de l’émission l’After Foot, lundi sur RMC, Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Médias, a assuré qu’il « n’y avait aucune consigne » en ce sens.
La Ligue 1 a fait son retour vendredi et avec elle, les banderoles parfois hostiles des supporters. Lors de cette première journée du championnat, une banderole anti-PSG a été déployée par les ultras nantais tandis que Valentin Rongier, ancien Canari transféré à Rennes cet été en provenance de l’OM, en a pris pour son grade à son arrivée au Roazhon Park. Mais ces banderoles n’ont pas été montrées par Ligue 1+, le nouveau diffuseur du championnat.
Invité de l’émission l’After Foot lundi, Nicolas de Tavernost, le patron de LFP Médias, a assuré qu’il « n’y avait aucune consigne de ne pas les montrer ». « Ça n’a pas été vu, parce qu’il y avait probablement une action. Je ne sais pas pourquoi… »
Vendredi, avant le coup d’envoi du match contre l’OM, les ultras rennais ont accueilli de manière hostile leur capitaine Valentin Rongier en déployant une grosse banderole. « Faire une Rongier (expr): jeter son honneur au caniveau, perdre toute crédibilité et respect pour sa propre personne », pouvait-on lire. Son arrivée au club cet été en provenance de Marseille a beaucoup fait parler en raison de son passif avec les fans bretons, qu’il a régulièrement chambrés lorsqu’il jouait avec le FC Nantes, son club formateur et grand rival de Rennes.
« Que ça soit dans un ton respectueux, mais il y aura des polémiques »
Dimanche, ce sont les Parisiens qui ont été la cible des ultras nantais au moment de l’entrée des joueurs. Une imposante banderole a été déployée dans la tribune Loire du stade de la Beaujoire, sur laquelle était écrit: « Magouilles politico/financières, médias soumis, footix décérébrés: félicitations, vous êtes les nouveaux Marseillais! » Une prise de position à l’opposé de l’accueil réservé par le président des Canaris, Waldemar Kita, qui a offert des cadeaux aux champions d’Europe.
« Il n’y a aucune volonté de ne pas montrer les banderoles lorsqu’elles ne sont pas injurieuses ou pas contraires à la loi », a garanti Nicolas de Tavernost. « J’en profite pour dire que nous voulons, vous l’avez vu avec Adil Rami, on veut que ça soit une chaîne… Ce n’est pas un journal officiel. C’est clair et net. »
Et de poursuivre: « On n’est pas idiots. Si on fait ça, s’il n’y a pas une liberté de ton, une liberté d’opinion… Il y a Giovanni Castaldi qui s’est fait chambrer par Rami, bon voilà, on veut que ça soit dans un ton respectueux, mais il y aura des polémiques. »
Pas question, donc, pour la chaîne de faire un produit lisse. « Je pense que si on est équilibré, au sens où on ne prend pas parti pour un club contre l’autre… S’il y a des interventions qui sont multiples et diverses, on fera notre métier comme un média, et ça serait suicidaire que de se faire… Ça, faites-nous confiance, ça ne sera pas ça. »