Opposé à Pierre Samsonoff, Philippe Diallo a été réélu samedi à la présidence de la Fédération française de football avec 55,34% des voix. De l’avenir de Didier Deschamps au serpent de mer autour de la Ligue 3 professionnelle, il a fait le point sur ses chantiers à venir.
« Ce qui reste important, comme en foot, c’est de gagner les matchs », a-t-il souri après sa victoire. Propulsé aux commandes de la FFF en janvier 2023, après les onze ans de règne de Noël Le Graët, Philippe Diallo a été réélu pour les quatre prochaines années à la présidence de l’instance, ce samedi. Dans un scrutin à l’échelle inédite, il l’a emporté avec 55,34% des voix, battant Pierre Samsonoff, ancien directeur général adjoint et directeur général de la Ligue de football amateur à la Fédération de 2016 à 2021, et par ailleurs proche de Le Graët.
Le contrat de Deschamps « sera honoré »
Pleinement satisfait d’avoir gagné avec « une marge significative », Diallo a tenu à saluer la « maturité démocratique qui fait honneur à notre sport », qui avec le vote des clubs amateurs s’est conformé à une loi de mars 2022 visant à démocratiser le sport et ses instances. Parmi ses chantiers à venir, il a évoqué le plan d’action mené par les clubs de National pour promouvoir la création d’une Ligue 3 professionnelle. « Dès la mi-janvier, je convoquerai un Comex pour faire en sorte de mettre en œuvre immédiatement ce qu’on a dit que l’on allait faire. Dès la mi-janvier, nous œuvrerons pour le lancement d’une Ligue 3 professionnelle sous l’égide de la Fédération », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: « Le football professionnel connaît une crise et mérite toute l’attention de la FFF. Dès la mi-janvier, je me rapprocherai de mon homologue de la Ligue (Vincent Labrune) pour réunir tous les acteurs du foot professionnel. » Concernant l’avenir de Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus depuis 2012 et actuellement sous contrat jusqu’en 2026, Diallo n’a pas fait de grande annonce. « Ce contrat sera honoré », a-t-il simplement rappelé. « La prochaine échéance, c’est le match contre la Croatie en mars 2025 (quart de finale de la Ligue des nations). Nous aurons tout le temps de revenir sur ces questions contractuelles le moment venu. »
Il n’a cette fois pas évoqué le serpent de mer Zinedine Zidane, lui qui avait affirmé dans l’After Foot début décembre ne pas être « dans le déni ». « Est-ce qu’on me parle de Zidane? Je mentirais si je disais que personne ne me dit ça. Je ne suis pas dans le déni. Je vais sur le terrain, j’entends les gens, je vous écoute et je sais bien qu’il y a une demande. Je ne suis pas du tout autiste », avait-il alors expliqué.