L’arrivée au Stade Rennais de Valentin Rongier, présenté comme nouveau joueur du club breton lundi, continue de diviser les supporters Rouge et Noir. Si certains n’oublient pas les nombreuses piques de l’ancien Nantais, d’autres sont prêts à enterrer la hache de guerre.
C’est un transfert qui ne passe pas. Valentin Rongier, qui a dans le passé chambré à plusieurs reprises le Stade Rennais lorsqu’il évoluait avec son club formateur de Nantes, s’est engagé avec le club breton jusqu’en 2028 en provenance de l’OM. Une arrivée vécue comme un affront par de nombreux supporters rennais, comme l’explique Alexandre qui, s’il est personnellement satisfait de la venue du milieu marseillais, lui prédit « des sifflets, peut-être même des insultes et des gestes obscènes » venant du Kop pour son premier match au Roazhon Park.
Valentin n’a, de son côté, pas oublié les antécédents. « On a quand même un joueur qui a montré à plusieurs reprises qu’il n’aimait pas le Stade Rennais. Il y a eu quelques derbys très, très chauds avec lui. Il avait posté une photo sur Instagram avec des chèvres qui représentaient les joueurs du Stade Rennais. Il y a beaucoup d’étonnement », a réagi ce supporter au micro de RMC Sport.
« Il va falloir l’accepter »
En 2017, alors qu’il évoluait avec les Canaris, rivaux du Stade Rennais, Valentin Rongier avait posté, sur ses réseaux sociaux, une photo de chèvres en ajoutant « Coucou les Rennais ». Il avait également qualifié les Bretons de « club ennemi » et assuré qu’il ne pourrait pas y jouer au cours de sa carrière, dans une interview accordée à Ouest-France.
Des propos qui reviennent à la surface et qui ne passent pas auprès des supporters rennais. Le Roazhon Celtic Kop, principal groupe d’Ultras, a publié lundi un communiqué pour faire part de sa « stupeur » à propos de l’arrivée de l’ancien Nantais et désormais ex-Marseillais. « Nul besoin de rappeler aux supporters Rouge et Noir l’aversion affichée de ce joueur envers notre club. Entre ses piques enfantines sur les réseaux sociaux et ses déclarations dans les médias, Valentin Rongier n’a, à nos yeux, aucune légitimité pour porter nos couleurs. »
Malgré ce passif, Frédéric tente, lui, de prendre du recul. « Il va porter les couleurs du Stade Rennais, il va falloir l’accepter. C’est se tirer une balle dans le pied de, tout de suite, lui mettre une pression dingue et qu’il ne se sente pas à l’aise », fait valoir ce supporter. « Je vais essayer de faire abstraction de ce qu’il s’est passé il y a quelques années. L’objectif pour nous est de sortir de la spirale négative de l’an passé et de repartir sur de bonnes bases. »
« Je n’ai jamais voulu manquer de respect »
Douxième (juste devant… Nantes) du championnat lors du dernier exercice, le Stade Rennais a voulu détendre l’atmosphère après la présentation de sa nouvelle recrue lundi. Le milieu de terrain a ainsi reçu une chèvre en figurine pour enterrer la hache de guerre. « J’aime trop! », a-t-il réagi dans une courte vidéo mise en ligne par le club.
Pour sa première prise de parole lundi, Valentin Rongier avait déjà tenté de désamorcer la levée de boucliers. « Si vous reprenez mes propos et mes chambrages, ça a toujours été bon enfant. Je n’ai jamais voulu manquer de respect à l’institution Rennes ou à leurs supporters », a assuré le nouveau Breton dans une vidéo publiée sur la chaîne Youtube du club. « S’il y en a qui se sont sentis blessés ou offensés par mes propos, dans ce cas-là j’en suis navré. »
