Le propriétaire des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, continue d’enchaîner les mésaventures financières et administratives: un an après la relégation bordelaise en National 2, c’est Boavista FC, club relégué en deuxième division portugaise, dont il est l’actionnaire majoritaire, qui risque d’évoluer chez les amateurs l’an prochain, la faute entre autre à un virement trop tardif de la part de l’homme d’affaires.
Le spectre de la relégation hante la galaxie Lopez. Si les toutes dernières nouvelles venus du Sud-Ouest sont plutôt bonnes pour Gérard Lopez alors que le plan de continuation des Girondins de Bordeaux a été approuvé par la DNCG cette semaine pour permettre un maintien en National 2 (un an après sa relégation administrative), il faut regarder un peu plus loin, au Portugal, pour voir s’agiter un ciel moins clément pour l’homme d’affaire de 53 ans.
Détenu à 66% par Gérard Lopez, Boavista FC, club historique du championnat portugais, est au bord du précipice après un exercice 2024-2025 catastrophique, autant au niveau sportif que financier. Alors que les Boavisteiros ont terminé derniers du championnat, synonyme de relégation en Liga 2, c’est aussi et surtout la crise finanicère dans laquelle est empêtré le club qui inquiète.
« L’avenir est incertain… Je ne sais pas où nous évoluerons l’an prochain »
Criblé de dettes, le deuxième club de la ville de Porto cumule les factures impayées (au point même de pousser son fournisseur d’électricité à couper le courant dans son stade en avril dernier) et risquerait même de descendre au niveau amateur, faute de fonds suffisants pour valider l’inscription en Liga 2.
« Nous n’avions pas les certificats de la Sécurité sociale et du fisc », explique Carmelo Fraile, membre du board du club portugais, au quotidien Jornal de Noticias, alors qu’un paiement de près de 40 millions d’euros n’a toujours pas été versé aux deux entités (soit 25% de la dette totale du club).
« On aurait pu éviter cette situation si le transfert de Robert Bozenik n’avait pas été annulé pour des raisons juridiques, mais aussi si le virement de 2,5 millions d’euros de Gérard Lopez (actionnaire majoritaire) était arrivé à temps. Sans ce montant, nous ne pouvions pas nous inscrire en Liga 2 », continue Carmelo Fraile. Envoyé lundi par l’homme d’affaire hispano-luxembourgeois, le virement n’est pas arrivé à la date prévue (c’est-à-dire ce mercredi à minuit).
Le président du club, Fary Faye, se dit de son côté « dévasté ». « Je ne pensais pas que cela nous arriverait. Nous avons tout fait pour enregistrer le club (en Liga 2), tout fait pour obtenir les papiers, mais l’argent n’est pas arrivé à temps. Je ne connais pas l’avenir, je ne sais pas où nous évoluerons l’an prochain… », a terminé Fary Faye, qui a déclaré ne pas avoir encore parlé à Gérard Lopez malgré la situation. A noter qu’une inscription en Liga 3 est également compromise.
Habitué de la première division, le club n’avait pas goûté à la relégation depuis 2008 et le scandale du « sifflet doré » dans lequel il avait été épinglé pour plusieurs affaires de matchs truqués.