jeudi, août 28, 2025
Résumé & Buts

« Bordel dans le groupe » à l’Euro 2012, refus de venir sélection en 2013… les vérités de Nasri sur l’équipe de France

Invité de « Génération After » sur RMC, l’ancien joueur de l’équipe de France, Samir Nasri, est revenu sur ses dernières années pour les moins compliquées chez les Bleus.

La fin de la carrière de Samir Nasri en équipe de France n’a pas été toute rose. Et c’est le joueur lui-même qui en parle le mieux. Invité de « Génération After » ce mercredi sur RMC, l’ancien joueur de l’OM et d’Arsenal est revenu sur son parcours avec les Bleus à l’occasion de la diffusion ce dimanche du documentaire « Samir Nasri: Rebelle » sur Canal+.

Samir Nasri, invité exceptionnel de Génération After / Partie 6 - "Mon rêve absolu serait d'entraîner un jour l'OM" et son rapport au jeu – 27/08
Samir Nasri, invité exceptionnel de Génération After / Partie 6 – « Mon rêve absolu serait d’entraîner un jour l’OM » et son rapport au jeu – 27/08

L’ancien joueur de 38 ans s’est rappelé de l’Euro 2012. Alors que les Bleus avaient concédé le nul contre l’Angleterre et gagné contre l’Ukraine, la qualification était acquise avant le troisième match de poule contre la Suède. Mais la défaite de la France a mené les hommes de Laurent Blanc contre l’ogre espagnol en quarts de finale, ce qui aurait pu être évité en cas de victoire. Mais pas de regrets d’après Samir Nasri: « Ce match contre la Suède, on ne pouvait pas le gagner ».

« Contre la Suède, on perd mais dans le groupe, c’est le feu, c’est le bordel », a-t-il assuré. « La journée du match de la Suède, c’est un bordel complet pour des tensions entre les joueurs, les femmes qui arrivent… À la fin du match, il y a des incidents dans le vestiaire, pas physique mais par la parole. Je demande à Laurent Blanc de faire une réunion avec tous les joueurs pour calmer la chose parce qu’on a un quart de finale qui arrive (…) Mais si tu avais été dans le groupe, ce match contre la Suède, on ne pouvait pas le gagner. Tout le monde était à droite et à gauche et tout le monde ne pensait pas au match. »

Samir Nasri, invité exceptionnel de Génération After / Partie 1 - Le conflit des générations en Equipe de France – 27/08
Samir Nasri, invité exceptionnel de Génération After / Partie 1 – Le conflit des générations en Equipe de France – 27/08

Son refus de jouer en sélection

Quelques jours après la défaite contre l’Espagne, Samir Nasri est suspendu trois matchs pour avoir insulté un journaliste, le plaçant au centre d’une polémique médiatique de grande ampleur. « En 2013, je suis déjà suspendu trois matchs au début de la saison », s’est-il souvenu. « Puis, il y a le match amical contre le Japon et le match de qualif’ contre l’Espagne. Didier Deschamps ne fait pas appel à moi car il ne veut pas qu’il y ait d’engouement médiatique autour de mon retour en sélection. Je le prends mal et pendant un an je ne viens pas en sélection. »

En avril 2013, après un long silence médiatique de neuf mois, Samir Nasri a fait son mea culpa en reconnaissant avoir « mal géré la situation ». Ce qui poussera Didier Deschamps à le sélectionner pour affronter le Brésil et l’Uruguay en mai. « Il m’appelle pour la tournée en Amérique du Sud, je refuse de la faire, a-t-il révélé sur notre antenne. Je dis que je suis blessé alors que je n’ai rien du tout mais je ne veux pas la faire. »

Et d’ajouter: « Puis, je reviens petit à petit en équipe de France parce que je suis sélectionné mais ma tête n’est plus là car tous mes faits et gestes sont épiés. On regarde tous mes comportements et ça ne me plaît pas. »

Une « relation cassée »

Autre tournant de sa carrière en équipe de France: sa non-sélection pour la Coupe du monde au Brésil en 2014 malgré une saison de grande qualité à Manchester City. À l’époque, Didier Deschamps ne fait pas dans la langue de bois sur le plateau de TF1: « Samir a eu des performances en équipe de France qui ne sont pas à la hauteur de celles qu’il réalise avec son club, Manchester City (…) Quand il est remplaçant, il n’est pas content. »

Des propos que Samir Nasri réfute, lui qui assure avoir toujours apprécié être mis en concurrence. « Si tu es dans un groupe et que tu pars pour une aventure pendant un mois, pas de problème à partir du moment où la concurrence est loyale et que si à l’entraînement je montre que je mérite de jouer, je l’accepte », a-t-il rappelé. « Quand tu es sélectionneur, tu dois savoir gérer un groupe et tu fais tes choix. Il a décidé que peut-être j’allais être un problème dans son groupe. »

Selon lui, sa relation avec l’équipe de France « a été cassée à partir de 2012 », son altercation avec un journaliste l’ayant mis au centre de tous les projecteurs. « Après ma non-sélection, j’aurais pu continuer à persévérer avec l’équipe de France mais comme j’ai su que des joueurs ne voulaient pas de moi, je n’ai pas voulu faire l’hypocrite », a-t-il poursuivi en faisant référence aux informations dans la presse selon lesquelles des cadres du vestiaire auraient demandé à Didier Deschamps de ne pas le faire jouer au retour du barrage contre l’Ukraine en novembre 2013.

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