Invité ce lundi de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, Christophe Bouchet a raconté ses doutes autour de la gestion d’Adrien Rabiot par la direction de l’Olympique de Marseille. Écarté et placé sur la liste des transferts après une violente altercation avec Jonathan Rowe, le milieu ne sait pas encore s’il quittera le club lors du mercato estival ou s’il sera réintégré.
Huit jours après la défaite à Rennes et la grosse embrouille entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, l’OM a signé une victoire importante contre le Paris FC (5-2) ce samedi au Vélodrome lors de la deuxième journée de Ligue 1. Si ce succès a lancé la saison des Phocéens sur le plan sportif, il n’a pas réglé le cas Rabiot. Loin de là puisque la main tendue de Roberto De Zerbi envers le milieu a relancé l’hypothèse d’une réintégration qui semblait pourtant inenvisageable après les premières sorties de Pablo Longoria et Medhi Benatia.
« Les dirigeants de l’OM veulent peut-être se refaire une santé par rapport à la saison passée qui n’a pas été exemplaire au niveau du comportement. Y compris de leur comportement. Donc je pense qu’il y a un petit peu de tout ça et j’ai quand même l’intuition qu’il y a eu un début de saison un petit peu compliqué », a analysé l’ancien président olympien Christophe Bouchet ce lundi lors de son passage dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC. « Quand les dirigeants cherchent à justifier pourquoi on met un joueur de la trempe d’Adrien Rabiot dehors… Parce qu’on parle d’Adrien Rabiot, on ne parle pas d’un bon joueur de Ligue 1, on parle d’un grand international qu’on connait tous et avec le caractère qu’on lui connait. Quand on est obligé de le justifier par des amendes qui n’auraient pas été payées, par ceci et par cela… Il y a un climat qui parait un petit peu étrange. »
Bouchet assure que les supporters de l’OM « sont partagés »
Au-delà de l’incident en lui-même, et en attendant les éventuelles versions d’Adrien Rabiot et Jonathann Rowe, le cas du Français a suscité de nombreuses réactions chez les fans et les suiveurs de l’OM. Si certains ont salué la défense du club par la direction, d’autres ont regretté de voir l’équipe privée de l’un de ses meilleurs joueurs.
« Bien sûr (que la pression populaire va jouer) comme la pression populaire a compté quand il y a eu un différend entre Kylian Mbappé et le PSG. Encore une fois, on ne parle pas de joueur lambda, on parle d’un joueur emblématique donc tout le monde est partagé », a encore expliqué Christophe Bouchet au sujet du dossier Rabiot. « Les supporters de l’OM sont partagés parce qu’ils répètent à longueur d’année que l’essentiel c’est le maillot et qu’il faut respecter le maillot. Ils le veulent, ils le croient et ils ont raison de le croire. »
Avant de continuer: « Et puis de l’autre côté, ils voient quand même bien que c’était leur meilleur joueur sur la pelouse et qu’on arrive au seuil de la Ligue des champions et qu’il vous manque votre meilleur élément. Dans ce dossier, on est forcément partagé. »
« On est forcément partagé dans la logique d’un club qui doit être au-dessus de tout et puis dans la logique d’une compétition qui arrive à grand pas et dans laquelle quand il vous manque un joueur comme ça, vous partez quand même avec un boulet au pied. »
« De Zerbi, il appelle au secours »
Et à l’image des supporters de l’OM, Roberto De Zerbi se retrouve lui aussi entre le marteau et l’enclume. D’un côté, le technicien transalpin a confié avoir vu une scène assez incroyable lors de l’altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. De l’autre côté, le Français reste l’un de ses cadres. Et à quelques semaines du début de la Ligue des champions (les 16, 17 et 18 septembre), difficile de s’en passer.
« C’est un appel au secours. De Zerbi, il appelle au secours », a encore lancé Christophe Bouchet lors de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC. « Vous ne pouvez pas vous priver impunément d’un joueur. Encore une fois, il faut bien voir le cas précis, on est sur un top joueur que vous ne remplacez pas comme ça. En plus c’est un joueur polyvalent qui peut presque jouer à tous les postes. »
Et l’ancien président de l’OM de conclure: « Et là vous vous privez d’un top joueur. Roberto De Zerbi n’est pas plus couillon que nous tous autour de la table. Il voit bien que le gouffre est béant devant lui. Sans Rabiot, il a une équipe X dont on ne sait pas très bien la noter et dans laquelle il y a beaucoup de manques. Avec Rabiot, il a une chance de faire quelque chose. Donc imaginez, on est dans le gouffre. »