Invité mercredi à réagir à l’annonce du futur départ de Didier Deschamps après la Coupe du monde 2026, Rolland Courbis a partagé ses doutes et son incompréhension. Le consultant RMC Sport a notamment regretté de voir le sélectionneur des Bleus mettre le président de la FFF devant le fait accompli au sujet de la fin de son aventure à la tête de l’équipe de France.
Non-événement pour les uns, petit séisme pour les autres, Didier Deschamps a annoncé mercredi son intention de quitter son poste de sélectionneur de l’équipe de France à l’issue de la Coupe du monde 2026. En cas de qualification des Bleus pour le tournoi international, le technicien dirigera donc les partenaires de Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé lors d’un quatrième Mondial. Une longévité incroyable, la plus longue pour un sélectionneur tricolore, qui s’accompagne quand même de quelques critiques. Passée la surprise d’une telle annonce, en marge du lancement de l’opération Pièces Jaunes avec Brigitte Macron, le choix de Didier Dechamps interroge sur son timing.
« Pour moi je suis surpris que l’on puisse, en tant que sélectionneur, annoncer que dans un an et demi… Parce que ce n’est pas dans une semaine ou dans un mois et demi, c’est dans un an et demi », a insisté Rolland Courbis dans l’émission l’After Foot sur RMC. « Dans un an et demi. Donc, pratiquement, on ne va pas jouer avec les mots, ça veut dire que dans un an et demi il démissionne. Et on me répond que, non il ne démissionne pas parce qu’il est en fin de contrat. »
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Courbis « agréablement surpris ou désagréablement surpris » par Deschamps
Prolongé en 2023 jusqu’à l’horizon 2026, Didier Deschamps entend donc aller au bout de son mandat mais pas plus. Au-delà de cette annonce réalisée dans une période où l’équipe de France n’a plus joué depuis le mois de novembre et ne rejouera pas avant le quart de finale de Ligue des nations contre la Croatie, en mars prochain, Rolland Courbis n’a pas aimé ce qu’il considère comme un nouveau coup de force du sélectionneur. Et pour cause, de son propre aveu auprès de RMC Sport, Philippe Diallo « a pris acte » de la décision de Didier Deschamps sans pouvoir influer dessus.
« Mais il annonce dans un an et demi qu’il va arrêter. Et ça, ça ne doit pas se décider avec un président? Ça ne doit pas présider avec une personne qui est au-dessus de Didier Deschamps », s’est encore interrogé Rolland Courbis lors de son intervention dans l’After Foot ce mercredi. « Sans aller jusque-là (dire que c’est comme si Deschamps était le président de la FFF) mais je suis quand même agréablement surpris ou désagréablement surpris. »
« Cette décision-là, pour moi, elle est trop importante. »
« La comparaison avec Zizou va se faire 24 heures sur 24 »
A l’image de plusieurs consultants, entraîneurs, l’option menant à Zinédine Zidane pour succéder à Didier Deschamps apparaît comme une évidence pour Rolland Courbis. Mais là encore, aussi légitime que ça puisse lui sembler, l’ancien coach de l’OM et de Bordeaux s’interroge sur la transition entre l’actuel sélectionneur et son éventuel successeur en 2026.
« Un Didier Deschamps aujourd’hui qui sait que quand il va préparer ses matchs, de qualification ou une fois que tu seras qualifié, dans ses compositions d’équipe il est quand même au courant que la comparaison avec Zizou va se faire 24h sur 24″, a encore souligné le consultant RMC Sport. « Zizou n’aurait pas fait ça ou Zizou aurait fait ci. Et un garçon comme Didier Deschamps, ça va être le même Didier Deschamps qui va prendre les mêmes risques dans certains changements ou dans certaines compositions d’équipe? »
Avant de conclure: « Un Didier Deschamps qui sait qu’il va arrêter à la fin de la Coupe du monde, c’est le même Didier Deschamps qui peut être inquiet de prendre un coup de pied au cul? C’est pour moi totalement différent. Et qu’un président ne décide pas, après avoir discuté avec son sélectionneur, de ce qui doit se passer dans un an et demi…Eh bah moi ça me dépasse. »
