Monday, July 8, 2024
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ce que Nasser Al-Khelaïfi a dit aux juges dans l’affaire des “barbouzeries”

Le Monde et Blast ont rapporté les déclarations de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, dans l’enquête sur les soupçons de “barbouzeries” autour du club de la capitale.

“De sales affaires” avec “beaucoup de mensonges, des cachotteries, des subterfuges”. Nasser Al-Khelaïfi a été entendu “en qualité de victime” le 13 mai par les juges d’instruction Serge Tournaire et Vincent Lemonier dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de “barbouzeries” autour du Paris Saint-Germain. Cette affaire à tiroirs est instruite depuis septembre 2022 à Paris. Elle portait à l’origine sur de potentielles transmissions d’informations personnelles confidentielles issues de fichiers de police. À présent, elle couvre aussi des accusations de chantage concernant la vie privée du président qatari du PSG et du groupe audiovisuel beIN Media.

D’après les informations du journal Le Monde et du site Blast, Nasser Al-Khelaïfi a affirmé lors de son audition être bien souvent loin des bureaux du Paris Saint-Germain. “Je ne peux pas faire du management quotidien”, a-t-il notamment déclaré, se défendant ainsi d’être au courant des faits reprochés à plusieurs anciens collaborateurs du club aujourd’hui mis en examen. Il a aussi précisé que son ancien directeur général délégué Jean-Claude Blanc, désormais patron du groupe Ineos, “avait tous les pouvoirs” et qu’il “rendait compte mais pas de tout”.

Il a aussi nié les accusations de destructions de preuves et d’informations sensibles lancées par son ancien majordome Hicham Karmoussi. “Tout ça c’est n’importe quoi. (…) Je n’ai rien à cacher”, a-t-il balayé, jugeant que les allégations relevaient du “film hollywoodien”.

Espionnage et enregistrement intime

Nasser Al-Khelaïfi s’est aussi exprimé sur le “chantage” qu’il dénonce et attribue en partie à Hicham Karmoussi et au lobbyiste Tayeb Benabderrahmane. Le dirigeant qatari les pense directement liés à une opération d’espionnage à son domicile parisien, qui a notamment servi à l’enregistrement clandestin de scènes intimes avec sa maîtresse. Il est aussi question de photos prises dans la rue avec cette même maîtresse, lesquelles ont été proposées au magazine Paris Match.

“Hicham m’a dit qu’on devait acheter les photos pour 50.000 euros pour éviter qu’elles sortent”, a-t-il raconté, en faisant mention d’un appel de l’homme d’affaires Arnaud Lagardère, qui détenait Paris Match, pour l’alerter de l’existence de ces clichés.

De nombreuses mises en examen

Plusieurs personnes sont déjà mises en examen dans cette vaste enquête. C’est le cas de Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication du Paris Saint-Germain, poursuivi pour corruption et trafic d’influence actifs, complicité et recel de détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel, usurpation de l’identité d’un tiers en vue de troubler sa tranquillité ou porter atteinte à son honneur et harcèlement moral en ligne.

Sont également mis en examen: Malik Nait-Liman, ancien référent supporters du club et ex-policier des services de renseignement; le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane et des policiers. Parmi ces derniers, figure notamment un membre de la direction régionale de la police judiciaire, soupçonné de corruption passive par personne dépositaire de l’autorité publique, détournement de la finalité d’un fichier et violation du secret professionnel.

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