Avec Walid Acherchour et Florent Gautreau, l’After Foot s’est penché mardi soir sur l’épisode Adrien Rabiot, placé par l’OM sur la liste des transferts après son altercation avec Jonathan Rowe.
L’Olympique de Marseille a décidé de se séparer d’Adrien Rabiot. Impliqué dans une altercation avec Jonathan Rowe après la défaite face à Rennes vendredi lors de la première journée de Ligue 1, le milieu de terrain a été placé ce mardi sur la liste des transferts. Une décision forte, logiquement commentée dans l’After Foot sur RMC ce mardi soir.
« Quand tu sors Rabiot, il faut que tu renforces ton équipe derrière », prévient Walid Acherchour
« Il y a un acte fort de la part de l’OM pour essayer de protéger son institution », a réagi Walid Acherchour. « Après, on peut trouver ça excessif ou non, à première vue une échauffourée entre deux joueurs dans un vestiaire, on a déjà vu ça. Peut-être qu’on ne sait pas tout, le déballage médiatique a démarré ce mardi mais va se terminer dans les prochains jours. »
Exclu de l’entraînement depuis ce lundi comme Adrien Rabiot, Jonathan Rowe a été également placé sur la liste des transferts. « Ce que je trouve bien dans cette décision, c’est qu’il n’y a pas de justice à deux vitesses », a estimé Acherchour. « On aurait pu voir Jonathan Rowe, qui était en instance de départ, partir de l’OM. Là, ils vont au bout du truc avec Adrien Rabiot. Il est venu dans les conditions qu’on connaît. Pour beaucoup, c’était le joueur le plus régulier la saison dernière donc s’en séparer de cette manière, j’ai quand même l’impression qu’il a fait une dinguerie. »
L’OM devra désormais être jugé « sur le terrain » après cette décision pour Acherchour. « Quand tu sors Rabiot, il faut que tu renforces ton équipe derrière », a-t-il prolongé. Pour Florent Gautreau, la perte du milieu de terrain est préjudiciable sportivement. « Quand on a fait le bilan à la fin de saison, Rabiot était pour moi presque la pierre angulaire, y compris dans l’attitude », a commenté l’intervenant de l’After Foot. « C’est pour ça que les mots sont forts sur l’investissement. Si l’investissement était plus faible dans les dix derniers jours, tu ne le vires pas pour ça. Je n’avais jamais vu Rabiot comme ça, même dans sa relation avec les supporters sur le terrain. »
« L’OM ne peut pas se permettre d’être en crise de nerfs récurrente », pour Florent Gautreau
Deuxième de Ligue 1 la saison dernière, Marseille s’apprête à vivre une saison plus chargée, avec la Ligue des champions au programme. « Sur la vie de l’OM, ça me paraît dangereux parce que je ne pense pas que tu puisses survivre à plein de crises comme ça et donc à être compétitif, notamment en Ligue des champions », a ajouté Florent Gautreau. « Pour moi, Rabiot était quasiment le meilleur joueur de l’OM l’an dernier. »
« L’OM ne peut pas se permettre d’être en crise de nerfs récurrente », a encore lancé Florent Gautreau. « C’est un peu l’impression que j’ai, même l’an passé. Même quand ça va pas mal mais un peu moins bien, il y a eu les ‘ritiro » en italie, les engueulades dans le vestiaire, l’arbitrage où on en a tellement parlé l’an dernier. L’OM, qui est mieux structuré et qui va mieux sportivement, n’a pas l’image d’un club qui a terminé deuxième. C’est l’OM certes mais il y a tellement de crises de nerfs dans la saison que tu te demandes si ça va tenir. Tout le monde s’est demandé d’ailleurs si De Zerbi allait tenir. J’ai toujours l’impression que ça peut péter à tout moment. »
Pour Acherchour, ce départ annoncé de Rabiot est aussi la conséquence du contexte autour du club. « J’ai envie de souligner la toxicité de ce club », a-t-il conclu. « A tous les étages, on n’a pas facilité tout ça. Voir après la première journée et une défaite deux mecs se mettre sur la gueule, c’est bien qu’il y a une tension et une pression autour du club. L’OM ne sait pas perdre. Il faut retrouver de la hauteur et de la mesure. »
