Ousmane Dembélé, auteur de deux gros ratés en première période, a symbolisé l’inefficacité du PSG face au PSV Eindhoven (1-1) et cristallisé les critiques sur son manque de réalisme face au but.
Le PSG a conclu son match face au PSV Eindhoven (1-1) en se demandant comment il avait réussi à ne pas le gagner. Dominateurs une très grande partie de la rencontre, les Parisiens ont échoué à s’imposer malgré 26 tirs à 8 et une mainmise sur le jeu. Ils auront eu pour mérite de revenir au score grâce à Achraf Hakimi (55e) après l’ouverture du score de Noal Lang (34e). Les hommes de Luis Enrique auraient aussi pu s’éviter un tel scénario plus tôt en convertissant quelques unes de leurs situations chaudes.
« On ne découvre pas Dembélé »
Achraf Hakimi (2e) et Bradley Barcola (11e, 27e) ont gâché des munitions mais un homme cristallise davantage les critiques: Ousmane Dembélé. L’ailier droit, encore précieux dans son rôle de déstabilisateur de la défense, a confirmé ses grandes difficultés face au but. Il a d’abord trouvé la barre sur une reprise à bout portant d’un centre de Nuno Mendes (19e) avant de gâcher une grosse occasion en expédiant une frappe au-dessus alors qu’il était seul face au but (30e). Selon les stats de Data Foot, l’ancien Rennais a tenté 47 tirs depuis la saison dernière pour deux buts inscrits seulement et neuf occasions claires manquées.
« Les occasions de but sont là pour être terminées », rappelle Kevin Diaz, dans l’After Foot mardi.. « Maintenant, si Ousmane Dembélé à onze mètres du but, deux fois, n’est pas capable de marquer. Ou si les Parisiens ont tiré dix fois sur le poteau sur leurs 88 derniers tirs, ce n’est quand même pas de la faute de Luis Enrique. »
Daniel Riolo, éditorialiste de l’After, partage en partie ce constat même s’il reproche surtout une erreur de système à Luis Enrique qui se prive de véritable avant-centre. « Ousmane Dembélé, est-ce qu’on le découvre ce soir? Bradley Barcola, ce n’est pas un buteur en Ligue des champions, il n’a marqué qu’un but dans la compétition. Un choix d’entraîneur est fait: Ousmane Dembélé et Bradley Barcola sont censés être tes buteurs. Tu as un joueur qui met un but en Ligue des champions et montre qu’il n’est pas encore totalement là quand le niveau s’élève même si on espère qu’il va y arriver parce qu’il a beaucoup de qualités (Barcola). »
« Et l’autre – qu’on ne découvre pas – va-t-il changer à 28 ans? Tu choisis d’associer ces joueurs-là avec la fameuse théorie du 4×10 buts (quatre buteurs à dix buts) à laquelle je ne crois pas et tu joues sans 9. Dembélé ne peut pas rater les deux occasions qu’il a, surtout celle sur la barre. C’est inadmissible. Sauf que, quand tu as un 9, que tu peux mettre en place une animation offensive pour que tu puisses mettre un but, peut-être que ce fameux 9 serait capable de recevoir un ballon. Si Randal Kolo Muani est capable de mettre des buts avec les Bleus… »
Sans citer son joueur, Luis Enrique a aussi regretté l’incroyable manque d’efficacité de son équipe en tentant de positiver. « Le PSG est sans aucun doute l’une des équipes d’Europe qui crée le plus d’occasions en championnat ou en Ligue des champions », constate l’Espagnol. « C’est ce que je valorise dans mon équipe. La chance doit être de ton côté pour conclure mais notre équipe a cette caractéristique d’avoir beaucoup d’occasions et de marquer beaucoup de buts. Ça a été le cas la saison dernière, ça passe parfois par des moments difficiles, c’et normal. Il faut continuer ainsi à créer des occasions mais malheureusement nous n’avons concrétisé qu’un seul but. »