Les discussions entre LFP Media et beIN Sports ont franchi un nouveau cap ces derniers jours et entraîneraient de vives tensions autour des droits TV de la Ligue 1 avant le début de la saison 2025-2026.
Après les échecs de Mediapro et de DAZN et la difficulté à trouver preneur pour la Ligue 1, la LFP a choisi de lancer sa plateforme Ligue 1+ lors de la saison 2025-2026. Mais si l’instance espère récupérer l’intégralité des matchs de L1, beIN Sports conserve l’affiche du samedi à 17h pour 78,5 millions d’euros annuels.
Un montant et des contraintes de diffusion qui ont contribué à tendre les relations entre les dirigeants de LFP Media et ceux de la chaîne qatarienne selon les informations publiées ce jeudi par le journal L’Equipe.
LFP Media n’imagine pas changer le contrat « sans aucune contrepartie »
Directeur général de LFP Media et ancien patron de M6, Nicolas de Tavernost n’a jamais caché son envie de réunir tous les matchs de Ligue 1 sur la plateforme de la Ligue. Mais les négociations avec beIN Sports n’ont pas abouti.
Soucieux de conserver son affiche du championnat, le groupe franco-qatarien a voulu bénéficier d’un aménagement de son contrat qui lui permet de diffuser le choix 1 ou le choix 2 en alternance. Problème, beIN n’a pas le droit de diffuser plus de huit fois la même équipe pendant la saison ni de programmer le même club deux semaines d’affilée à 17h. A cela se sont ajoutées des problématiques liées aux clubs de Ligue 1 qualifiés sur la scène européenne mais Nicolas de Tavernost a fait preuve de fermeté.
« LFP et LFP Media respectent rigoureusement les termes du contrat liant LFP Media et beIN Sports », a ainsi répondu le dirigeant de LFP Media dans un mail adressé aux clubs de l’élite et relayé par L’Equipe. « Si l’on acceptait sans aucune contrepartie de modifier les termes du contrat signé, cela serait contraire aux intérêts de LFP Media, et donc des clubs. »
Un retard de paiement de 18 millions d’euros
Si les clubs du championnat de France ont véritablement besoin de la manne financière du contrat avec la chaîne qatarienne, en attendant de voir Ligue1+ dégager des bénéfices, LFP Media a donc bien l’intention de ne pas se laisser faire sur la question des droits domestiques. Non sans oublier de ménager beIN Sports qui reste un partenaire privilégié et nécessaire pour permettre à Ligue 1+ de se lancer sereinement.
Mais comme le souligne aussi L’Equipe, Nicolas de Tavernost a rappelé que LFP Media constatait « des retards de paiement à hauteur de 18,052 M€ dus au 15 juillet 2025, malgré plusieurs relances » concernant, cette fois, les droits TV internationaux. La saison passée, et si beIN Sports avait fini par payer les sommes dues, les craintes d’un non-paiement avaient impacté le quotidien des clubs de l’élite.
