Invitée de l’After Foot ce samedi sur RMC avant le quart de finale de l’Euro entre la France et l’Allemagne, Marie Barsacq a donné quelques pistes pour accélérer le développement du football féminin en France.
La France va-t-elle un jour rattraper son retard sur ses concurrents ? Longtemps considéré en avance sur ses concurrents, le championnat de football féminin français ne cesse d’accumuler les échecs et les retards ces dernières années. Pendant que l’Angleterre surfe sur le succès des Three Lionesses à l’Euro 2022, l’Espagne remercie le Barça d’être une locomotive sur la scène nationale et européenne. L’Italie est passée professionnelle, un statut qu’attend toujours l’Allemagne et que la France a obtenu l’année dernière.
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Mais comment faire pour combler ce retard? La ministre des Sports donne des premiers éléments de réponse. « On a vu avec les JO que quand les champions performent, ça donne envie de faire du sport. Pour le football, on attend depuis un moment une grosse performance de l’équipe de France. C’est peut-être cette année! La FFF travaille beaucoup sur le sujet de la féminisation, c’est un travail mené depuis de longues années. Il n’y a plus qu’à gagner pour transformer l’essai », a confié Marie Barsacq dans l’After Foot ce samedi sur RMC.
« Les médias », un « outil indispensable » pour participer au développement
Un bon parcours de l’équipe de France à l’Euro, avec un premier titre dans le viseur, peut également être un coup de boost pour le développement de la discipline, comme ce fût le cas pour les Anglaises. « C’est d’abord une nouvelle équipe avec beaucoup de jeunes joueuses, un nouvel entraîneur qui est en train de façonner son groupe. Le football féminin franchit des étapes, la professionnalisation grandit. L’OL a été précurseur en créant deux sociétés commerciales, une pour l’équipe masculine, une pour l’équipe féminine », rappelle la ministre. « À partir de la rentrée, quand la loi sera votée à l’Assemblée nationale, ça pourra être le cas pour n’importe quel club. C’est un amendement que j’ai porté, ça me tenait à coeur pour que le destin économique des clubs féminins ne dépendent pas du destin économique des clubs masculins. Elle vont pouvoir prendre leur destin en main comme les Lyonnes à Lyon. »
« On est dans une phase de professionnalisation du football féminin. Les médias s’intéressent de plus en plus au sport féminin professionnel et c’est un outil indispensable pour donner envie aux Français de soutenir le sport pro et donner envie aux plus jeunes de pratiquer ces sports », a encore poursuivi Marie Barsacq.
Championnat professionnel depuis l’été dernier, l’Arkema Première Ligue est sous l’égide de la Ligue féminine de football professionnelle. La LFFP a promis d’investir 70 millions d’euros sur cinq ans. Si plusieurs idées sont dans les cartons, beaucoup d’interrogations restent en suspens, notamment en ce qui concerne la convention collective, qui n’a toujours pas été signée malgré une avancée des discussions entre les représentants des clubs, des joueuses et des entraîneurs.