De retour en Premiership écossaise après 15 ans d’absence, le club de Falkirk ne veut pas jouer les figurants cette saison. Son entraîneur, John McGlynn, s’inspire ouvertement du Paris Saint-Germain version Luis Enrique pour insuffler un nouveau souffle à son équipe.
À première vue, l’idée a de quoi surprendre. Comparer Falkirk, tout juste promu en première division écossaise après une longue traversée du désert de 15 ans, au Paris Saint-Germain fraîchement sacré champion d’Europe, peut sembler disproportionné. Mais John McGlynn, entraîneur pragmatique et fin observateur, y voit un modèle pertinent.
« Nous avons beaucoup observé le Paris Saint-Germain, car c’est l’équipe du moment », confie-t-il dans Daily Sport.
« Nous regardons leur façon de jouer et cherchons à reproduire leur style, à faire ce qu’ils font. Nous montrons des vidéos aux joueurs, pratiquement tous les matins, en particulier pendant la pré-saison, afin de leur donner une idée de la direction à prendre. »
Ce PSG nouvelle génération, dégraissé de ses superstars, a marqué les esprits en infligeant un 5-0 et une leçon de football à l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions. Pour McGlynn, c’est précisément ce recentrage sur le jeu collectif qui constitue la clé de voute de l’équipe.
« Cette équipe travaille ensemble. Elle ne repose pas sur un seul individu »
« Messi, Mbappé, Neymar…Ce sont tous des superstars, alors quelle est la différence entre cette équipe et celle qui vient de remporter le titre ? », déclare McGlynn.
« Ce qui a changé, c’est quand un joueur y va, ils y vont tous. Et ils le font très rapidement, avec vitesse, énergie, engagement, agressivité. Ils pressent et récupèrent le ballon haut. Et quand ils n’y parviennent pas et qu’ils se font dépasser, leur récupération est incroyable. »
Pas question bien sûr de copier-coller un modèle calibré pour la Ligue des champions à un effectif modeste comme celui de Falkirk. Mais l’idée est là. Plus de cohérence, plus de solidarité, plus d’énergie.
« Luis Enrique est vraiment excellent, il est d’un tout autre niveau »
L’admiration de John McGlynn pour son homologue espagnol est manifeste. Il a réussi là où beaucoup ont échoué, beaucoup d’entraîneurs du PSG ont essayé de faire ce travail, et il l’a fait d’une manière très passionnante à regarder. » avant de poursuivre.
« Luis Enrique a désormais une équipe qui fonctionne comme un tout, il a davantage de contrôle sur ses joueurs. Ils sont plus jeunes, ils sont plus enclins à écouter et à prendre les choses en compte, plutôt que de penser : « Bon, donne-moi le ballon et je marquerai un but » — ce qui arrive parfois. »
« Messi, par exemple, est incroyable, mais si votre équipe n’a pas le ballon, alors vous êtes en infériorité numérique. »
À Falkirk, l’analogie prend un sens particulier. Le club, contrôlé par ses supporters, doit faire face à une réalité économique rude, loin de l’opulence de certains rivaux comme le Celtic Glasgow ou les Rangers boostés par de richissimes investisseurs. McGlynn en est conscient.
« Je sais bien que je ne suis que John McGlynn. Mais c’est simplement ma façon de voir les choses. Je ne m’attends pas à ce que tout le monde soit d’accord avec moi, mais il faut regarder vers le haut. »