Le Los Angeles FC d’Hugo Lloris et Olivier Giroud a été éliminé ce week-end en demi-finales de la Conférence Ouest de la MLS. Et on ne peut pas dire que l’attaquant français a particulièrement brillé lors de ses premiers mois en Californie.
Frustrante. La première rencontre du Français Olivier Giroud (38 ans) avec le football aux États-Unis ne s’est pas déroulée comme dans un rêve… américain. Le Los Angeles FC de Giroud et Hugo Lloris, leader de la saison régulière à l’Ouest, a été éliminé par Seattle (1-2, a.p) dans la nuit de samedi à dimanche en demi-finales des play-offs de Conférence.
Fondée en 2014, la jeune franchise visait une troisième finale consécutive en MLS, pour égaler la performance réalisée par le New England Revolution en 2007. Contre les Sounders de Seattle, Olivier Giroud n’a jamais pesé sur le jeu de son équipe à la pointe de l’attaque, ne tirant qu’une seule fois au but, sans trouver le cadre.
Cette morne soirée vécue par l’attaquant français, recruté au printemps par la franchise californienne, fut à l’image des premiers mois délicats du meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France sur le sol américain: dérisoire. En 19 matchs sous les couleurs du LAFC, toutes compétitions confondues, le champion du monde 2018 n’a marqué qu’à deux reprises, à chaque fois en finale (de Leagues Cup et d’US Open Cup), mais jamais en MLS, délivrant une seule passe décisive en saison régulière, à sa sixième apparition. Muet face au but depuis près de deux mois, Giroud n’a jamais trouvé la bonne carburation avec ses partenaires. Son dernier match? Il l’a traversé comme une ombre.
Les timides prémices d’une influence dans le jeu?
Le champion du monde 2018 espérait sans doute connaître une acclimatation plus simple à son nouvel environnement, plus propice à une progression rapide pour un attaquant de son envergure. Peut-être s’attendait-il aussi à ce que le championnat soit d’un niveau inférieur. « J’ai été impressionné par l’intensité du jeu », confiait-il cette semaine. Loin de le satisfaire, cette première pige américaine a généré chez l’attaquant français beaucoup de frustration, une insatisfaction qui s’est manifestée sur le terrain à chaque occasion manquée de marquer ou de faire briller l’équipe. Le Daily News Los Angeles a calculé que le Français n’avait cadré qu’un seul tir lors de ses huit dernières apparitions, avant son dernier match de la saison.
« Olivier nous aide beaucoup par sa présence sur le terrain », relevait néanmoins Denis Bouanga, son coéquipier, un visage bien connu du championnat de France, meilleur buteur de MLS la saison dernière. « Il nous libère les ailiers par sa présence et en amenant les défenseurs vers lui. » Bien qu’il n’ait pas su marquer ce jour-là, son entrée en jeu à la pause contre Vancouver au début du mois a changé la physionomie d’un match couperet. Sa présence sur le terrain a insufflé un vent de panique chez l’adversaire qui aura permis aux Californiens d’inverser la tendance en seconde période pour aller chercher la qualification, relevait NBC Los Angeles.
« Les buts ne vont pas tarder à arriver »
En attendant de pouvoir se rendre indispensable, Olivier Giroud doit apprendre à gérer sa frustration, pour qu’elle ne soit pas un frein à son évolution. Rien de très alarmant puisque Giroud a déjà connu cela dans sa riche carrière. L’attaquant a toujours su se relever en dépit des critiques et des obstacles qui se sont présentés sur sa route. « Je suis sûr que les buts ne vont pas tarder à arriver », relativisait Denis Bouanga cette semaine. « C’est évidemment décevant pour lui, mais nous pouvons l’aider. »
« Je n’ai pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit », déclarait son entraîneur, Steve Cherundolo jeudi dernier. « Il a tout connu dans ce sport, les hauts et les bas. L’effort pour l’équipe est toujours plus important que le fait de marquer des buts, quel que soit l’attaquant. Ensuite, en fonction du nombre de buts que vous marquez, ou du nombre d’actions importantes auxquelles vous contribuez, ce ratio peut augmenter ou diminuer, et la direction peut fluctuer pour les attaquants. Je pense qu’il en est très conscient et qu’il y travaille chaque semaine, chaque jour. »
