Trois semaines après son arrivée à Paris, l’Ukrainien Illia Zabarnyi a été interrogé ce dimanche sur sa difficile cohabitation avec le gardien Russe Matvey Safonov, alors que les deux pays continuent de s’affronter en Ukraine. Le défenseur se contenterait d’échanges purement professionnels, selon ses dires.
Illia Zabarnyi a une « position claire » et il s’y tient. L’arrivée du défenseur ukrainien au Paris Saint-Germain au début du mois d’août avait soulevé un doute: comment allait-il pouvoir cohabiter avec le gardien Russe Matvey Safonov en pleine guerre en Ukraine? Pour Illia Zabarnyi, la réponse est simple: Il restera profesionnel mais n’entretiendra aucune relation personnelle avec un Russe tant que l’armée de Vladimir Poutine continuera d’envahir son pays.
« Dans mon pays, une guerre à grande échelle fait rage depuis quatre ans. Les Russes sont des agresseurs qui tentent en vain de détruire la liberté et l’indépendance de l’Ukraine, a-t-il déclaré dans l’émission ukrainienne Football 360, diffusée sur Youtube. La guerre continue, et je n’entretiens aucune relation avec les Russes. »
Et d’ajouter: « Quant à mon coéquipier, je dois interagir avec lui à un niveau professionnel à l’entraînement et je remplirai mes obligations envers le club. Pendant que la guerre continue, je soutiens pleinement l’isolement complet du football russe dans le monde. »
Enrique veut de « l’union »
Le sujet est très important en Ukraine, la simple photo mettant en scène les deux joueurs pouvant créer une polémique. « En Ukraine, il ne faudra pas qu’il y ait quoi que ce soit entre les deux, un échange, une discussion », avait assuré auprès de RMC Sport Andrew Todos, journaliste anglo-ukrainien spécialiste du championnat anglais.
De son côté, Luis Enrique avait tenu à clarifier les choses après le début du championnat. D’après le coach parisien, il n’est pas question de mêler le conflit entre l’Ukraine et la Russie à son vestiaire.
« Le sport et particulièrement le football est la meilleure des manières pour avoir la capacité d’inclure des personnes et de faire de l’union, et non de la séparation », a clamé l’ancien sélectionneur de la Roja. « Le sport et les personnes sont au-delà des compromis politiques ou des intérêts économiques des politiciens. »
