Après une large victoire contre la Bosnie-Herzégovine (3-0), l’Angleterre s’est inclinée ce vendredi à Wembley face à l’Islande (1-0), dans son dernier match de préparation avant l’Euro 2024. Les Anglais ont signé un match très décevant et auraient pu perdre encore plus lourdement. Gareth Southgate n’avait pourtant pas tellement fait tourner. Les joueurs sont sortis sous la bronca du stade.
L’Angleterre, une des équipes favorites de l’Euro 2024, a pris un coup derrière la tête avec un revers 1-0 embarrassant, accompagné de quelques sifflets, vendredi contre l’Islande à Wembley pour l’ultime match de préparation avant le départ en Allemagne.
L’enthousiasme des vice-champions d’Europe en titre, dotés d’une génération dorée et d’une confiance jusqu’ici au zénith, a été douché par une équipe non qualifiée pour la compétition continentale, sans grandes stars mais avec une meilleure discipline et de meilleures idées. Au coup de sifflet final, quelques sifflets sont tombés des tribunes londoniennes, rapidement désertées malgré le tour d’honneur effectué par les locaux. Gareth Southgate et ses hommes vont partir en Allemagne avec dans les bagages une seule victoire en 2024, celle de lundi contre la modeste Bosnie-Herzégovine (3-0), contre deux défaites (en comptant celle face au Brésil en mars) et un match nul contre la Belgique.
Bellingham au repos mais de nombreux titulaires présents
Pour sa possible « der » à Wembley, le sélectionneur avait aligné un « onze » de départ pourtant proche de celui attendu contre la Serbie, le 16 juin à Gelsenkirchen pour le premier match de groupe à l’Euro. Il ne manquait à l’appel que trois titulaires habituels: le gardien Jordan Pickford et le milieu Jude Bellingham, laissés au repos (et remplacés par Aaron Ramsdale et Kobbie Mainoo), ainsi que l’ailier Bukayo Saka, entré après l’heure de jeu.
La défense, potentiel talon d’Achille anglais, ressemblait elle à l’option N.1 du sélectionneur, et elle n’a pas su mettre les barbelés lors des incursions adverses, renforçant les doutes l’entourant. Il y avait Kieran Trippier à gauche et Kyle Walker à droite d’une charnière centrale commandée par Marc Guéhi, l’heureux élu en l’absence de Harry Maguire, et le plus expérimenté John Stones.
Le joueur de Manchester City, peu utilisé ces deux derniers mois, a laissé trop d’espace à Jon Dagur Thorsteinsson, venu le crocheter avant de viser l’espace laissé entre Ramsdale et son poteau droit (12e, 0-1). Stones a été remplacé à la mi-temps par Ezri Konsa et la suite n’a pas été meilleure pour l’arrière-garde anglaise, pas passée loin de la correctionnelle (45e, 63e, 67e, 76e). Les longs ballons islandais ont notamment donné des sueurs froides à Wembley.
Cette fébrilité à l’arrière n’est ni nouvelle, ni passagère. Sur les sept derniers matches, les Anglais n’ont terminé que deux rencontres sans but encaissé, contre les modestes Malte (2-0) en novembre et Bosnie-Herzégovine (3-0), lundi. Comme à Newcastle il y a quatre jours, l’Angleterre a trop ronronné en première période pour emballer ses spectateurs. Mais à St James’ Park, elle avait embelli sa partition de trois buts en seconde période, dont deux dans les cinq dernières minutes du temps additionnel.
Il y a eu des beaux mouvements d’attaque, certes, mais il a manqué tantôt de précision, tantôt de chance, pour faire la différence. Cole Palmer s’est distingué avec un tir, contré par un défenseur (17e) et un subtil centre piqué pour le capitaine Harry Kane qui a dévissé (28e), entre autres. L’autre ailier Anthony Gordon, retenu dans le groupe aux dépens de Jack Grealish, est aussi passé proche de la passe décisive, sur un centre mal redressé par Phil Foden (49e). Trent Alexander-Arnold, entré en seconde période, a aussi eu la balle d’égalisation au bout du pied mais elle est passée devant le but islandais pendant que Wembley retenait son souffle.