La chaîne Canal+ diffusera en clair le match d’ouverture de la Premier League, Liverpool-Bournemouth, le vendredi 15 août. Une rencontrera qui tombera en même temps que l’affiche Rennes-Marseille, qui marquera le lancement de la nouvelle plateforme Ligue 1+ et de la saison 2025-2026. Tout sauf un problème pour Nicolas de Tavernost, patron de LFP Media, qui se refuse à polémiquer sur le sujet.
Coup marketing de génie ou stratégie un brin mesquine? Alors que la nouvelle saison de Ligue 1 s’ouvrira le vendredi 15 août à 20h45 avec une affiche Rennes-Marseille proposée sur la nouvelle plateforme Ligue 1+, Canal+ diffusera en même temps le match de Premier League Liverpool-Bournemouth… en clair.
Un télescopage évidemment loin d’être anodin au regard des relations entre Canal+ et la LFP. Partenaire historique du football français, la chaîne cryptée a décidé au début de l’été de ne pas participer à la distribution de la Ligue 1 en jetant l’éponge en plein cœur des négociations.
« C’est un rendez-vous manqué. Nous avons choisi de renoncer. À date, nous considérons que les conditions ne sont pas réunies pour que Canal+ distribue la nouvelle plateforme de la Ligue 1 », avait expliqué auprès de L’Équipe le président du groupe Canal+, Maxime Saada, mettant notamment en avant un désaccord avec l’instance du foot professionnel français sur le prix de l’abonnement. Sans trop de pitié, Canal+ a donc décidé de diffuser en clair ce Liverpool-Bournemouth, coup d’envoi de la nouvelle saison de Premier League, en concurrence directe avec Rennes-OM sur Ligue 1+.
« Nous ne ferons rien pour altérer les relations avec Canal+ »
Interrogé à ce sujet ce vendredi lors d’un point presse, Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media, n’a pas voulu nourrir la polémique. « Nous ne sommes pas là pour un match, aussi important soit-il. Nous sommes là pour une longue durée. Après, chacun fait comme bon lui semble sur ses opérations. Aujourd’hui, nous avons confiance dans le public de la première journée de championnat. C’est une œuvre de longue haleine. Je n’ai pas à commenter les décisions que fait tel ou tel opérateur par rapport à ça », a insisté Nicolas de Tavernost.
« Cela prouve dans tous les cas que c’est une concurrence entre l’Europe et la France donc on peut considérer qu’on est pris au sérieux. »
Le diriegant a exprimé le même discours d’apaisement dans un entretien accordé ce vendredi à l’AFP: « On ne veut pas de polémique avec Canal+. On espère que Canal+, qui a été un partenaire du football, redevienne un partenaire du football. Il n’y a aucune raison que Ligue 1+ ne soit pas distribuée par l’intégralité des plateformes. Aujourd’hui, nous faisons avec les grandes plateformes, on verra ce qu’il se passera demain. Mais nous ne ferons rien pour altérer les relations avec Canal+. »
En l’absence de Canal+, les amateurs de Ligue 1 devront donc se tourner cette saison vers la plateforme Ligue 1+ pour suivre huit matchs sur neuf par journée, le neuvième restant sur beIN Sports.
