L’ancien joueur Bernard Casoni a été condamné pour insulte à caractère raciste ce jeudi par le tribunal correctionnel d’Orléans. En septembre 2023, alors qu’il entraînait l’US Orléans en National, il avait déclaré en conférence de presse: « Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein… »
Le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné Bernard Casoni ce jeudi en première instance pour insulte à caractère raciste. Il devra s’acquitter de 25.000 euros d’amende dont 15.000 avec sursis. L’ancien entraîneur de l’US Orléans et aujourd’hui à la tête du Sporting Club de Gagnoa en Cote d’Ivoire, absent lors de l’audience mi-novembre, va faire appel selon son avocat maitre Emmanuel Daoud. Il encourait jusqu’à un an de prison et 45.000 euros d’amende.
En septembre 2023, Bernard Casoni avait lâché au sujet de ses joueurs de l’US Orléans (National) lors d’une conférence de presse d’avant-match: « Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein… » Il s’était ensuite justifié en expliquant qu’il parlait des principes de jeu qu’il essaye d’inculquer à leur équipe, car il l’a « fait dans tous les clubs où [il] est passé », même « avec des Maghrébins ».
Des propos racistes qu’il nie en bloc
France Bleu avait ensuite révélé qu’en interne d’autres propos de ce type étaient rapportés, tels que « Pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs » à l’entraînement, ou « C’est un pet de noir, ça » après une flatulence d’un joueur dans le vestiaire. Il aurait également demandé de « blanchir l’effectif » à la cellule de recrutement du club. Ce qui lui avait vallu d’être limogé début novembre.
Des propos que réfute le principal intéressé. « Mon client n’accepte pas la déclaration de culpabilité car il conteste avoir tenu des propos à caractère raciste. Cela ne correspond pas à son parcours personnel et professionnel, d’ancien joueur et d’éducateur ni à son histoire familiale et à ses valeurs », a indiqué Me Daoud au Parisien. De son côté l’ancien champion d’Europe 1993 avec l’OM mène deux autres procédures: une pour dénonciation calomnieuse au tribunal et l’autre au conseil des prud’hommes pour contester la rupture anticipée de son contrat de travail.