Sunday, June 30, 2024
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le déclassement progressif d’Antoine Griezmann au fil du premier tour

Sorti du onze par Didier Deschamps lors du dernier match des phases de poules de l’Euro 2024, Antoine Griezmann vit une forme de déclassement à mesure que la compétition avance, malgré son statut de “chouchou” du sélectionneur.

C’était un évènement. Face à la Pologne lors de la troisième journée de la phase de groupes de l’Euro 2024 (1-1) ce mardi, le sélectionneur des Bleus avait choisi de se passer d’Antoine Griezmann au coup d’envoi, une grande première depuis l’Euro 2016 dans un match à enjeu lorsque le joueur de l’Atlético de Madrid est apte à jouer.

Méconnaissable en Allemagne, Antoine Griezmann traîne son spleen sur les terrains avec des changements incessants de positionnement qui semblent le perturber. A tel point que celui qui est considéré comme le “chouchou” de Deschamps a été mis sur le banc des remplaçants au coup d’envoi contre la Pologne.

Repositionnement vital

Un déclassement qui interroge pour la suite du tournoi d’un joueur majeur (132 sélections), grand artisan du titre mondial de 2018, même si le sélectionneur a nié l’existence d’un “problème Griezmann”.

“C’est un choix par rapport à une option que j’avais prise dès le départ. N’allez pas interpréter”, avait justifié ce mardi le sélectionneur.

Pourtant depuis la Coupe du monde 2022, Antoine Griezmann a enchaîné les repositionnements tactiques, au milieu, sur les ailes, dans l’axe, dans un système en 4-3-3, 4-2-3-1 ou 4-4-2, toujours dans un rôle de créateur vital aux Bleus. Un rôle de couteau suisse qui l’avait rendu indispensable en équipe de France, au point de rendre quasi-inimaginable le fait qu’il pourrait un jour être évincé d’un match à enjeux sous l’ère Deschamps.

Griezmann en panne

Mais l’attaquant colchonero semble en panne d’inspiration: 16 ballons perdus contre les Autrichiens, 13 contre les Néerlandais, trois tirs cadrés en deux matchs, une passe seulement qui aurait pu être décisive (pour Kylian Mbappé, contre l’Autriche). Son bilan statistique n’est pas plus rassurant: sur ses 30 dernières sélections, Griezmann ne compte que deux buts, 8 passes décisives et un pénalty provoqué.

Malgré tout, il conserve la confiance de ses coéquipiers. “Il sait qu’il a raté des occasions. Ça arrive et ça arrivera encore. C’est le dépositaire de notre jeu, par lui que passent tous les circuits de passes. Il a cette responsabilité et c’est un joueur exceptionnel”, plaidait Aurélien Tchouaméni ce dimanche.

Des phases de groupes toujours plus compliquées

L’international français a aussi l’habitude d’être en-dessous de ses performances habituelles lors des phases de poules, comme à l’Euro 2016 ou à la Coupe du monde 2018, cumulant trois buts et une passe décisives lors de ses 17 matchs en phases de groupes de tournois majeurs, contre deux buts et six passes décisives sur les 15 matchs à élimination directe.

Il reste tout de même le quatrième Bleu en termes de nombre de kilomètres parcourus (19,9) sur les deux premiers matchs. Même s’il pointe à 1,78 xG lors de cet Euro 2024, sans avoir inscrit le moindre but. Son plus haut total d’échec sur une grande compétition.

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