Le défenseur turc Merih Demiral a écopé de deux matchs de suspension pour avoir réalisé le symbole des Loups gris, une organisation ultranationaliste turque, au moment de célébrer son second but contre l’Autriche (2-1) en 8es de finale de l’Euro. Il manquera le quart de finale face aux Pays-Bas.
C’était passé inaperçu sur le moment, mais l’image n’a pas échappé aux caméras. Au moment de célébrer son deuxième but contre l’Autriche (2-1), mardi, en 8es de finale de l’Euro 2024, le Turc Merih Demiral a réalisé, avec ses mains, le symbole de l’organisation ultranationaliste turque des Loups gris (le pouce et l’auriculaire levés, les autres doigts fermés en pointe, de façon à former une tête de loup).
Des liens entre les Loups gris et le parti d’extrême droite du MHP
Comme rapporté par le quotidien allemand Bild, l’UEFA, après avoir mené son enquête, a infligé deux matchs de suspension au défenseur central, qui manquera donc le quart de finale face aux Pays-Bas, samedi (21h), ainsi qu’une éventuelle demi-finale. Conséquence diplomatique de la tension autour du cas Demiral: Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, a annoncé ce jeudi matin qu’il assisterait au match face aux Oranje à Berlin.
Le mouvement des Loups gris est décrit comme néo-fasciste, anti-communiste, anti-grec, anti-alevi, anti-kurdes, anti-arméniens, homophobe, antisémite et antichrétien. Il entretient d’étroites relations avec le parti d’extrême droite turc du MHP (Parti d’action nationaliste), lui-même faisant partie de la coalition électorale en 2018 avec l’AKP, le parti d’Erdogan. La branche française des Loups gris a été dissoute en 2020 par le ministre de l’Intérieur.
