Après deux saisons à Marseille, Jonathan Clauss a posé ses valises à Nice où il retrouve son ancien entraîneur à Lens, Franck Haise. Présenté devant la presse, le piston droit a justifié son choix et est revenu sur sa fin d’aventure houleuse avec l’OM.
Après trois semaines de vacances pour digérer un Euro 2024 qu’il a vécu depuis le banc de touche, Jonathan Clauss a fait sa rentrée en cette fin juillet à Nice. D’abord à l’entraînement mardi pour sa première séance, puis devant la presse ce mercredi. L’ancien lensois fait partie des sept tricolores à ne pas avoir eu de temps de jeu cet été et a faim de retrouver les terrains. Cela se fera sous les ordres de celui qui l’a conduit à sa première sélection en Bleu, son ancien entraîneur Franck Haise désormais à Nice.
Se relancer après une fin d’aventure marseillaise mouvementée
Sa priorité était de rester dans l’hexagone, le vœu de Jonathan Clauss est exaucé. Quelques kilomètres plus à l’est au bord de la Méditerranée, il souhaite s’épanouir dans un contexte plus apaisé qu’à Marseille: « Effectivement, cela a joué dans ma décision. Je savais où j’allais mettre les pieds (à Marseille ndlr). Je connaissais l’environnement. J’ai peut-être aujourd’hui besoin de laisser les bruits de couloirs qui sont sortis, mais qui font partie de la vie d’un joueur de foot. Aujourd’hui, je suis juste content d’être là et de travailler avec les personnes qui m’entourent. » Néanmoins, le natif de Strasbourg estime ne pas avoir à rebondir et a été convaincu par le projet du Gym: « Nice est un club qui grandit. Cela se voit rien qu’à travers les infrastructures, les résultats sur les dernières saisons et le fait que le club joue l’Europe. Je connais le staff, c’est un plus, mais ce n’est pas le critère principal que je recherchais pour la suite de ma carrière. »
Le fil n’était pas rompu avec Franck Haise
Après deux saisons à Marseille, Jonathan Clauss retrouve en effet Franck Haise. Même s’ils ne défendaient plus les mêmes couleurs ces derniers mois, les deux hommes ont toujours gardé une relation humaine très forte: « On s’entendait toujours très bien, concède Jonathan Clauss. On était un peu moins proches qu’à Lens parce que chacun avait sa vie et ses objectifs, mais on s’échangeait des messages, de félicitations ou de soutien, pour des sélections en équipe de France ou des bons résultats que Lens ait pu avoir. On s’est croisé l’hiver dernier à Megève, en vacances. J’y étais en famille, j’ai su qu’il était à un kilomètre et du coup je suis allé le saluer. On a passé un bon bout de soirée ensemble. Je trouve ça beau qu’un coach que j’ai pu avoir m’invite à passer une soirée chez lui pendant qu’il est lui aussi en vacances. »
« Évoluer dans le système dans lequel il évoluait à Lens »
Le nouveau directeur sportif de l’OGC Nice, Florian Maurice justifie lui aussi ce choix: « Nous avions des besoins à ce poste-là. Franck en a déjà parlé, notamment lors de sa présentation, l’idée, c’est d’évoluer dans le système dans lequel il évoluait à Lens. Jonathan connait le poste et le coach par coeur. Il y avait d’autres pistes, mais très vite le choix s’est tourné vers lui. » Pour le président Rivère aussi, la venue contre 5 millions d’euros (bonus compris) d’un international français (13 sélections, 2 buts) est logique: « Cet environnement familier permet une intégration beaucoup plus rapide. Et c’est vrai que quand on rencontre Jonathan, on a qu’une envie, c’est de faire un bout de route avec lui. Ça s’est fait assez facilement. C’était important de le faire pour répondre aux besoins du coach, mais on a encore un mercato à compléter. » En priorité en défense où a minima un renfort est souhaité et où le dossier Todibo est en stand-by. L’état-major niçois va aussi se laisser le temps de la réflexion suite à la rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche de Terem Moffi pendant le stage de pré-saison en Autriche. Evann Guessand, Gaëtan Laborde et le jeune Victor Orakpo (18 ans) auront un coup à jouer.