Tuesday, July 2, 2024
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“On ne pouvait pas l’écrire”, les médias anglais soulagés mais énervés après la qualif’ pour les quarts

Rocambolesque, la qualification de l’Angleterre pour les quarts de finale de l’Euro 2024 contre la Slovaquie a été vécue douloureusement par les médias britanniques et leurs consultants, dimanche. Ils n’ont pas manqué de remercier leur bonne étoile, après avoir largement égratigné l’équipe.

Une statue pour Jude Bellingham, une autre pour Harry Kane. Après le camouflet italien, le drame anglais a été évité d’un souffle, dimanche, mais l’Angleterre miraculée disputera bien les quarts de finale de l’Euro.

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Durant ce quasi séisme, les fines gachettes des médias britanniques – réputées particulièrement acides – ont semblé aussi pétrifiées que l’équipe de Gareth Southgate. Il s’en est en effet fallu d’un rien pour que les Three Lions ne revivent une terrible humiliation, peut-être plus saisissante encore que ne le fut celle d’il y a huit ans, au même stade de l’Euro 2016. “J’étais assis sur le banc il y a huit ans quand l’Angleterre a joué contre l’Islande (il était adjoint, ndlr), et là il y a cette vibration islandaise un peu partout”, soufflait Gary Neville sur Sky Sports alors que les Anglais étaient encore menés.

Neville: “Je n’arrive pas à croire au scénario de ce match”

Pendant longtemps, on voyait le scénario de ce drame anglais se dérouler sous nos yeux ébahis. Tout y est passé: le but refusé à Phil Foden, la maladresse d’Harry Kane, le poteau trouvé par Declan Rice… “L’Angleterre est loin d’être à la hauteur”, regrettait Roy Keane sur Sky Sports. “Combien d’excuses pouvons-nous encore trouver? Il y a des mois que cela dure, ce n’est pas pour moi un groupe qui est dans le même bateau.” Et puis… Jude Bellingham est arrivé.

“Je n’arrive pas à croire au scénario de ce match”, peinait à croire Neville, soulagé. “On ne pouvait pas l’écrire”, abonde Izzy Christiansen pour la BBC. Il faut dire que le but du petit prince anglais, d’un ciseau venu d’ailleurs, est le but le plus tardif inscrit par l’Angleterre dans le temps réglementaire d’un match de Championnat d’Europe (94’34”). Il a été marqué… sur le premier tir cadré de son équipe dans le match.

“Sweet Caroline (l’un des chants préférés des Anglais, ndlr) ne sonne pas très doux. Le soulagement est le mot du jour, poursuit Gary Neville. Nous avons eu beaucoup de chance et nous devons remercier notre bonne étoile. Nous avons été lamentables et cela fait maintenant quatre matches que nous sommes lamentables. (…) Nous devons changer quelque chose de façon radicale. J’ai joué avec Gareth Southgate et je le connais. C’est un type formidable et il est très intègre, mais il va se rendre compte ce soir qu’il a été très près du gouffre. Très près du but”.

Revenue de nulle part, l’Angleterre a égalisé à la dernière seconde du temps réglementaire grâce à Jude Bellingham, avant de mettre au tapis la Slovaquie dans la prolongation grâce à Harry Kane. Elle affrontera la Suisse, samedi 6 juillet (18 heures), pour une place dans le dernier carré.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport

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