Remercié par John Textor et remplacé par Paulo Fonseca, Pierre Sage n’est plus l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais depuis bientôt un mois. Mais le technicien n’a pas encore bouclé tous les détails de son départ et notamment la question financière qui devrait se régler devant la justice.
L’OL reste sur deux victoires et deux défaites en Ligue 1 depuis la nomination de Paulo Fonseca à la place de Pierre Sage. Véritable choix de John Textor, le technicien portugais n’a pas encore totalement posé sa patte sur le jeu des Gones. Son prédécesseur, lui, n’a pas encore tout réglé pour son départ.
>> Toutes les infos sur la Ligue 1
S’il y a bien eu rupture de contrat avec l’OL, la transaction financière finale entre les deux parties n’est pas actée. Il faudra pour cela passer par le conseil de prud’hommes, que les conseillers de l’ex-entraîneur lyonnais vont saisir.
« Nous sommes dans le temps juridique normal », explique un habitué de ce type de procédure. À savoir que la mise à pied du 27 janvier dernier a été suivie d’un entretien préalable au licenciement avant la tentative de conciliation devant la Ligue de football professionnel, mardi dernier.
« Pas d’accord transactionnel »
La notification des griefs par écrit a conduit en fin de semaine dernière à la rupture du contrat pour faute grave. Cette étape juridique a permis la libération de la parole de l’homme du « miracle » de 2024 et du sauvetage de l’équipe professionnelle qu’il a prise à la dernière place en décembre 2023 pour la propulser, avec son groupe et un mercato XXL en janvier 2024, à la sixième place de la Ligue 1 à la dernière minute du temps additionnel du dernier match sur un pénalty réussi par Alexandre Lacazette en mai 2024. Il a pu ainsi accorder sa première interview à L’Equipe ce lundi.
Mais tout n’est pas terminé. « A date, il n’y a toujours pas d’accord transactionnel », commente une source proche de l’ex-entraîneur lyonnais alors que le club ne veut pas commenter en l’état actuel la situation.
Sage va contester « la faute grave »
Les conseils de Pierre Sage vont procéder désormais comme tous les défenseurs des entraîneurs, qui ont des CDD: contester la faute grave, l’un des quatre axes juridiques pour « casser » un tel contrat à dure déterminée, les trois autres (incapacité professionnelle, cas de force majeure et accord des parties) n’étant pas possibles. Le terme « faute grave » ne signifie donc pas que le technicien en a commis une, mais c’est la seule notion utilisable par la direction d’un club. À ses avocats désormais de la contester devant les tribunaux, ce qui en principe ne présente pas de grande difficulté.
« Se faire écarter à quatre points du troisième, c’est plutôt gonflé et injustifié », commente un juriste, grand connaisseur de ce type de dossiers. L’adjoint de Pierre Sage, Jamal Alioui est dans la même situation juridique, ce qui l’a conduit lundi à rendre tous ses effets personnels (voiture, téléphone …) fournis par l’OL.
L’autre membre du staff évincé au profit de Paulo Fonseca et de ses adjoints, Rémy Vercoutre, privilégie des discussions qui devraient aboutir à une issue amiable sans passer par la case du conseil de prud’hommes.
