Invité de « Génération After » sur RMC, Samir Nasri s’est exprimé sur l’un des tournants de son aventure marseillaise: son hospitalisation à cause d’une méningite à la fin de l’année 2007. D’après l’ancien prodige français, aucun joueur de l’OM n’a pris de ses nouvelles à l’époque, contrairement à Medhi Benatia, alors joueur de Lorient.
« Tout le monde ne pense qu’à sa gueule en fait. » Invité ce mercredi de « Génération After » sur RMC, Samir Nasri est revenu sur l’un des extraits forts du documentaire de Canal+ « Samir Nasri: Rebelle », qui sera diffusé ce dimanche. Dans ce passage, le joueur et ses proches se souviennent de son hospitalisation fin 2007 pour une méningite alors qu’il était sous contrat avec l’Olympique de Marseille.
« J’ai joué un match de Ligue des champions (le 18 septembre 2007 contre Besiktas, NDLR) sous méningite. Après le match, je fais douze jours à l’hôpital », s’est-il rappelé devant la caméra de la chaîne cryptée. Avant de soupirer: « Et personne n’est venu me voir. »
« J’étais encore insouciant »
Alors que sa soeur pensait même qu' »il allait mourir », Samir Nasri a vécu cette absence de considération de la part de ses coéquipiers comme une déception, voire une blessure. « Le football, dans ma tête, je pensais qu’on était tous potes, mais tout le monde pense qu’à sa gueule en fait. »
L’ancien d’Arsenal et de Manchester City a alors déclaré son amitié au désormais directeur du football à l’OM, Medhi Benatia, qu’il a connu au centre de formation marseillais. « Tu sais qui est venu me voir? Je ne l’oublierai jamais de ma vie et c’est toujours mon ami: Medhi Benatia. Il était à Lorient, il a appris que j’avais une méningite et il est descendu. Il m’a même ramené un McDonald’s parce que je n’arrivais pas à manger. »
Sur RMC, Samir Nasri a fait part, une nouvelle fois, de sa déception de ne pas avoir été soutenu par ses coéquipiers de l’époque. « J’étais encore insouciant (…) Jusqu’à ce moment-là, je n’avais pas connu de coup dur dans ma carrière. C’était idyllique. Tout s’était toujours très bien passé. Je n’étais pas préparé à ce genre de choses », a-t-il confié.
Et de poursuivre: « Medhi Benatia et des gens du club ont toujours pris des nouvelles, et ont appelé mes parents quotidiennement (Pape Diouf et Louis Acariès, alors président et directeur sportif de l’OM) mais pas de joueurs. »
Son aventure dans la cité phocéenne prendra fin à l’été 2008, à l’issue d’une saison où Samir Nasri finira tout de même meilleur passeur de Ligue 1. Il rejoindra Arsenal en juillet 2008 où il jouera 125 matches et inscrira 27 buts en trois saisons.
