Les féminines du Paris FC ont remporté la finale de la Coupe de France ce samedi aux dépens du PSG à Calais à l’issue des tirs au but. Un sacre qui porte le sceau de sa capitaine légendaire, Gaëtane Thiney, qui prendra sa retraite à la fin de la saison.
Brassard de capitaine accroché au bras, Gaëtane Thiney a récupéré sa médaille de vainqueur avant de rejoindre la pelouse du stade de l’Epopée de Calais, accompagnée par Philippe Diallo. Le président de la Fédération Française de football a échangé avec la capitaine parisienne, avant de lui tendre le trophée qu’elle attendait tant.
Coupe de France sous le bras, la joueuse de 39 ans a bien profité de son moment face à ses coéquipières, sous les « Gaëtane » scandés par ses copines, avant de soulever le premier trophée de sa longue carrière, débutée en 2008 dans son club de toujours, Juvisy, devenu le Paris FC en 2017.
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Titulaire ce samedi à Calais pour la première finale de sa carrière, la légendaire numéro 17 dans le dos, l’ancienne internationale française (163 sélections) a été saluée par les supporters du PFC présent dans le Nord de la France. « Passion, fidélité, détermination : le Paris FC perd une légende. Le foot féminin perd un monument. Merci Gaëtane », pouvait-on lire sur une banderole déployée dans les tribunes du stade de l’Épopée.
Pour l’un de ses derniers matchs de sa carrière, Thiney a failli vivre un conte de fées, en ouvrant le score peu avant la demi-heure. Une fausse joie pour l’attaquante, puisque son but a été refusé pour une position de hors-jeu. Mais ce n’était que partie remise pour Thiney, dont le coeur a connu quelques soubresauts depuis le banc lors de la séance de tirs au but. À quoi pensait-elle lorsque Clara Matéo a envoyé sa tentative sur la barre, laissant le PFC derrière au score?
Sous les yeux de sa famille
Mal parties lors de la séance de tirs au but, les joueuses de Sandrine Soubeyrand ont finalement vaincu la malédiction dans l’exercice, elles qui restaient sur six échecs de rang. Mais Chiamaka Nnadozie a prolongé le bonheur de tout un club. 24 heures après la montée des garçons en Ligue 1, les filles s’offrent donc leur premier trophée sous l’appelation PFC, la deuxième Coupe de France après 2005.
Un sacre pour Gaëtane Thiney. Ivre de joie, la joueuse de 39 ans a été enlacée par toutes ses coéquipières et les membres du staff, sous les yeux d’une quarantaine de membres de sa famille, venus spécialement à Calais pour l’occasion. Les larmes aux yeux, elle a été saluée par Pierre Ferracci, le président du club, et Marie-Christine Terroni, responsable de la section féminine.
« C’est incroyable », a lancé l’internationale aux 163 sélections (58 buts) en zone mixte. « Si on avait voulu écrire le scénario, on n’aurait pas fait mieux. C’était magique. Je n’ai pas trop de mots mais c’est comme dans un rêve. On n’était pas favorites, mais on a gagné quand même. C’est un sacre pour un club qui met beaucoup d’énergie pour les féminines, un staff extraordinaire, des joueuses qui ont envie de progresser. Ces jeunes étaient persuadées qu’on allait gagner. Elles avaient une décontraction incroyable ce matin. C’est un vrai moment de bonheur. Le scénario est dingue. Quand je vois la tête de Katoto à la dernière seconde, je me dis ‘bon…’ Celle-là, elle ne la rate jamais. Tout était aligné pour qu’on aille au bout. »
Des émotions, Gaëtane Thiney (210 buts en 432 matchs) va en vivre dès dimanche prochain pour des retrouvailles avec le PSG à l’occasion des demi-finales du championnat de France. Un nouveau match où le PFC peut encore croire à un premier titre de championne depuis 2006, lorsque le club s’appelait encore Juvisy.
« Ça met les boules de se dire que ça s’arrête mais c’est magnifique de se dire que je vais arrêter en étant tout en haut. C’est beau », savoure-t-elle. « Je suis sortie parce que j’avais des crampes, alors que j’en ai jamais d’habitude. C’est comme si je passais le témoin. Pour les penalties, tout le monde a pris ses responsabilités. Ma décision est prise et ça, c’est encore plus beau. »