Dans le documentaire Saudi Pro League: Coup d’envoi, Netflix dévoile les coulisses de la convalescence de Neymar en marge de la saison de son club d’Al-Hilal. Un parcours du combattant éprouvant pour la superstar brésilienne, victime d’une grave blessure au genou.
Un vrai chemin de croix. Personnage incontournable du documentaire Netflix Saudi Pro League: Coup d’envoi, le crack brésilien Neymar y tient une place très différente de celle des Ronaldo, Benzema et autres Gerrard, également mis à l’honneur dans cette mini-série.
Car si ce documentaire en six épisodes suit les premiers pas sur les pelouses saoudiennes des nombreuses superstars du football débarquées en 2023 dans la péninsule arabique, il ne contient que très peu d’images de l’attaquant d’Al-Hilal balle au pied. La faute à la grave blessure au genou gauche contractée en octobre 2023, quelques semaines à peine après son arrivée à Al-Hilal lors d’un match de la Seleçao. Une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains pour tout le reste de sa première saison.
« Je fais face à ma plus grande crainte »
On y découvre ainsi un Neymar en grande souffrance, luttant pour revenir de cette rupture du ligament croisé antérieur et du ménisque, qu’il qualifie de « pire blessure de sa carrière ».
« C’est la blessure qui m’a le plus secoué de toute ma carrière. J’étais très triste. Le premier mois, je déprimais vraiment. Je savais que c’était une blessure très grave et longue », explique-t-il, visiblement ému, face à la caméra. Les athlètes connaissent leur corps et quand on se fait mal, on sait si c’est très grave. Ma plus grande crainte depuis le début, c’était les blessures au genou. Et aujourd’hui, je fais face à ma plus grande crainte. »
Dans une scène particulièrement marquante, on voit l’ancien attaquant du PSG en pleine séance de rééducation avec une machine forçant son genou à se plier, pour remettre son ligament opéré sous tension. Tordu de douleur, Neymar crie sur le médecin qui le manipule. « Doucement, reviens bon Dieu! » « J’arrête ou je continue? », l’interroge le spécialiste.
« Continue », grimace le Brésilien.
« Des moments de profonde tristesse »
Neymar confie aussi la difficulté qu’il a eue à accepter d’être patient et fataliste face à ce coup du sort. « Le début d’une blessure est compliqué. Au début, on ne sent que la douleur. Je voulais que ça disparaisse et pouvoir plier le genou le plus vite possible pour retrouver le mouvement. C’est dur de se reprendre après une blessure pareille. Ca vous embrouille les idées, ça perturbe votre corps. Et puis je n’ai plus 20 ans, j’ai 31 ans », explique-t-il.
Autre souffrance, celle d’être éloigné à durée indéterminée de ce qui le rend le plus heureux: jouer au football. A plusieurs reprises dans le documentaire, on voit le joueur regarder, les yeux embués, ses coéquipiers s’entraîner sans pouvoir se joindre à eux. « C’est la crainte de tout athlète, avance Neymar. Et quiconque vit ça le sait. Pas juste la douleur physique, mais la douleur mentale, la douleur de vouloir jouer. C’est horrible ».
« J’ai eu des moments de profonde tristesse », confie l’ancien du Barça.
« C’est dur de suivre son équipe de loin, de la soutenir sans être de la partie. Et quand on est ici, c’est encore pire car je m’entraîne au même endroit. Je suis avec eux H24, mais c’est très dur de ne pas pouvoir jouer », poursuit-il.
Une longue convalescence qui a pris fin le 21 octobre dernier avec son entrée en jeu pour 13 minutes sur la pelouse des Émiriens d’Al-Ain en Ligue des champions asiatique.