Jennifer Hermoso, Irene Paredes et Misa Rodriguez n’ont pas été retenues pour les deux prochains matchs de l’Espagne. En conférence de presse, la sélectionneuse de la Roja a fait comprendre que leur apparition dans le documentaire Netflix, consacré à l’affaire du baiser forcé de Luis Rubiales, n’avait pas été appréciée.
Une nouvelle réplique du séisme qui a frappé la sélection espagnole après la finale de la Coupe du monde féminine 2023? Ce mardi, Jennifer Hermoso, Irene Paredes et Misa Rodriguez n’ont pas été retenues dans la liste pour les deux matchs amicaux à venir contre la Corée du Sud (29 novembre) et la France (3 décembre).
Cette décision interpelle sachant que les trois joueuses, cadres de la Roja, ont comme point commun le fait d’avoir témoigné dans le documentaire Netflix consacré à l’Affaire Luis Rubiales et intitulé « Ça suffit, la colère des footballeuses espagnoles ».
« Nous étions très clairs sur ce que nous voulions être en tant qu’équipe »
Même si les deux stars Alexia Putellas et Aitana Bonmati, qui témoignent également dans le documentaire Netflix, figurent pour leur part dans la liste, la sélectionneuse Montserrat Tomé a implicitement reconnu que le témoignage de Jennifer Hermoso, Irene Paredes et Misa Rodriguez n’avait pas été apprécié. C’est d’ailleurs la conclusion qu’en tire l’ensemble de la presse espagnole après l’annonce de la liste.
« Nous sommes dans une situation exceptionnelle depuis deux ans, et quand nous avons commencé, nous étions très clairs sur ce que nous voulions être en tant qu’équipe », a indiqué Montserrat Tomé en conférence de presse. “Je ne veux pas dire que ces joueuses n’ont pas été à la hauteur, mais je suis claire sur ce que je veux que l’équipe soit et sur ce que j’aime voir, cet esprit d’équipe, ce savoir faire. »
Après le sacre mondial de la Roja, Rubiales, qui était alors président de la Fédération espagnole de football, avait embrassé Hermoso de force lors de la remise des médailles. Le geste de Rubiales avait immédiatement suscité une vague d’indignation en Espagne et dans le monde entier. Sous la pression, il avait été contraint de démissionner de son poste. Il sera jugé pour agression sexuelle au début de l’année 2025 et a d’ores et déjà été suspendu trois ans de toute activité liée au football par la Fifa.