Le président argentin Javier Milei s’est exprimé pour la première fois, samedi, sur l’affaire du chant raciste contre les Français entonné par les joueurs de l’Albiceleste après leur victoire en Copa America. Il a en a profité pour recadrer Victoria Villarruel après que la vice-présidente a qualifié la France de « pays colonialiste. »
C’est une affaire qui a pris de folles proportions et dont se serait bien passée Javier Milei. Alors que l’Argentine est touchée par une grave crise, son président a dû s’expliquer samedi sur les dérapages des joueurs de l’Albicleste après leur triomphe en Copa America. Bref rappel des faits. Lors d’un live sur les réseaux sociaux lancé par Enzo Fernandez, les joueurs argentins ont entonné un chant raciste contre la France visant plus particulièrement les joueurs d’origine africaine. Si la scène fut vite coupée, elle a circulé sur la toile, suscitant de vives réactions, notamment de la part d’internationaux tricolores, et provoquant une polémique jusqu’au sommet de l’État argentin. C’est dans ce contexte tendu que le président Javier Milei s’est exprimé, samedi, dans une émission radio argentine.
« Les problèmes sportifs doivent être résolus au niveau sportif »
Le président argentin est essentiellement revenu sur le début d’incident diplomatique entre la France et son pays, à cause, notamment, du message de Victoria Villarruel. Javier Milei a un peu désavoué sa vice-présidente qui avait qualifié – entre autres – sur les réseaux sociaux la France de « pays colonialiste ». « Ce n’était pas un tweet très heureux parce qu’à partir d’un problème sportif, on ne peut pas créer un désordre institutionnel en termes diplomatiques », a-t-il estimé.
Milei a ensuite rappelé que sa sœur Karina, secrétaire générale de la présidence, est allée présenter des excuses à l’ambassadeur de France. « C’est Kari qui s’en est chargée (de régler l’affaire). Les Français étaient en colère. Les problèmes sportifs doivent être résolus au niveau sportif. C’est tout ce qu’il y a à faire. Mais ce sont des choses qui arrivent », a enchaîné Milei.
Pour rappel, le sous-secrétaire d’État aux Sports argentin Julio Garro, qui avait demandé des excuses de la sélection argentine et plus particulièrement de Lionel Messi après le chant raciste contre les Français, a tout de même été démis de ses fonctions. Sur décision, semble-t-il, de Javier Milei.