Les supporteurs de River Plate ont repris en chœur le chant raciste contre les joueurs de l’équipe de France, dimanche, au moment d’honorer Enzo Fernandez, ancien joueur du club à l’origine de la grosse polémique sur ces paroles la semaine dernière.
C’est visiblement plus fort qu’eux. Malgré l’immense polémique et les tensions diplomatiques qui en ont résulté, les supporteurs de River Plate ont fêté Enzo Fernandez en reprenant en chœur le chant raciste contre les joueurs de l’équipe de France, dimanche. Ils ont accueilli de cette manière le milieu de terrain formé au club et présenté à la foule avant le match face à Lanus (2-2) une semaine après le sacre de l’Argentine en Copa America.
Le Monumental a repris le chant en choeur
Une semaine plus tôt donc, le joueur de Chelsea avait diffusé la joie du car argentin dans un live sur les réseaux sociaux au cours duquel plusieurs joueurs reprenaient le chant raciste et transphobe contre les joueurs de l’équipe de France, entonné lors de la dernière Coupe du monde 2022 remportée par l’Albiceleste lors d’une finale d’anthologie face aux Bleus. S’il avait rapidement coupé la vidéo, sentant vraisemblablement les retombées désastreuses de ce passage, Fernandez n’avait pas échappé au tollé en France.
Plusieurs joueurs avaient dénoncé ces agissements dont plusieurs de ses coéquipîers à Chelsea, comme Wesley Fofana. La Fédération française de football (FFF) avait, elle, porté plainte pour « propos injurieux à caractère racial et discriminatoire ». Karina Milei, sœur du président argentin et secrétaire générale de la présidence, avait rencontré l’ambassadeur de France jeudi dernier afin de lui présenter des excuses. Javier Milei, président d’extrême-droite, avait, lui, timidement calmé le jeu. « Les problèmes sportifs doivent être résolus au niveau sportif », avait-il clamé. Fernandez, lui, s’était excusé.
Mais toutes ces bonnes intentions ont de nouveau volé en éclat dimanche quand la très grande majorité du stade Monumental a cru bon de montrer son soutien à son ancien protégé en reprenant bruyamment le chant de la honte. « Ils jouent pour la France mais viennent d’Angola, ils vont bien courir, ils aiment baiser des trans, leur mère est nigériane, leur père est cambodgien mais sur le passeport: Français ».