Dans une interview au Figaro, l’ex-dirigeant du PSG avertit le champion du monde 1998: le moment n’est pas encore propice pour prendre en charge la Seleçao.
L’ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain Leonardo a toujours voué « une admiration énorme », sans bornes, pour Zinedine Zidane. « En tant que joueur, il avait de telles qualités dans son jeu… Des gestes dont tout le monde se souvient et ce n’est pas par hasard s’il a marqué des buts en finale de Coupe du monde ou de Ligue des champions. Il était unique sur le terrain. » L’ex-dirigeant du club parisien ne partage pas seulement un certain goût pour l’élégance avec le champion du monde 1998, il est aussi comme lui très attaché à la discrétion, et à l’instar du Ballon d’or 1998, il a, lui aussi, appris la patience.
Son retour dans le foot? « Quand j’aurais trouvé quelque chose où je ressentirais des émotions. Il faut que le projet soit intéressant », indique-t-il dans une interview fleuve accordée au Figaro. Tout comme le champion du monde 1994, Zidane ne semble pas pressé de rebondir, trois ans après son départ du Real Madrid. Son nom est revenu régulièrement chaque fois qu’un grand d’Europe cherchait un entraîneur ces derniers mois, même si ce fut un peu moins le cas ces derniers temps. Zidane se tient loin des bancs, en attendant que l’opportunité idéale se présente.
« Le futur de Zidane, c’est l’équipe de France »
Le champion du monde 1998 voudrait replonger dans le milieu du football mais pas n’importe où. Son nom a circulé en Europe pour occuper le banc de plusieurs grands clubs européens, du Bayern Munich à Manchester United en passant par le Paris Saint-Germain. L’architecte des trois Ligue des champions d’affilée du club merengue de 2016 à 2018 a même été approché par de prestigieuses sélections, dont le Brésil. La Seleçao se voyait bien lui confier les clés de la sélection auriverde pour prendre la suite de Tite, mais Zidane a décliné la proposition. Et il a bien fait, d’après Leonardo.
« Par rapport au Brésil, le moment est difficile car il y a des problèmes de formation, dans la fédération », rappelle l’ancien milieu de terrain ou arrière gauche du Brésil. « Ce n’est peut-être pas le mieux pour Zidane de venir à la tête de la sélection brésilienne (sourire). Le futur de Zidane, c’est l’équipe de France, pas le Brésil. C’est plus logique. » Mais pour le voir un jour à ce poste, il faudrait déjà que celui-ci se libère. Or, Didier Deschamps s’y accroche. En poste depuis 2012, l’actuel sélectionneur des Bleus est sous contrat jusqu’à la Coupe du monde 2026, après laquelle il pourrait s’arrêter, ou bien rempiler, en fonction du parcours des Bleus et des choix de la Fédération.