Antoine Arnault: « Un projet ambitieux mais sans être irréaliste »
« On veut créer un club à taille humaine. Cette touche familiale est formidable et c’est une carte que nous allons garder et travailler. C’est un projet ambitieux mais sans être irréaliste. Le club est très solide. C’est un grand club de Ligue 2 et on va essayer d’en faire un très bon club de Ligue 1. »
Antoine Arnault détaille les trois piliers du projet
« Rendre à Paris et à notre pays ce qui nous a été donné. C’est un projet qui aura une nature économique. L’idée n’est pas de jeter de l’argent à fonds perdus. L’idée, c’est de susciter des émotions, de créer un partage encore plus concret que ce que vous voyez déjà. »
« Nous allons nous appuyer sur trois piliers. Le premier est les valeurs. Le Paris FC en a déjà, c’est une évidence. C’est essentiel dans notre groupe et dans notre famille: l’éthique, la rigueur, l’engagement, l’humilité, le fait que le club passe avant tout. Un club qui correspond plus à un club à l’anglaise que ce que nous avons en France aujourd’hui. »
« Le deuxième pilier, qui fera redescendre les fantasmes, c’est de construire ce projet autour de la formation. Le vivier de talents à Paris est le premier dans le monde. Avec l’aide de Red Bull, ce sera au cœur de notre stratégie de construire le meilleur centre de formation en France et dans le bassin parisien. Trop de talents traversent Paris et partent ailleurs sans poser ses valises à Paris. Notre proposition sera différente, on veut construire un club où nous aurons cinq, six, sept ou huit joueurs issus du centre de formation dans l’équipe. Nous n’hésiterons pas, même si on a une pépite, à la laisser partir pour voler de ses propres ailes. C’est un élément essentiel de la stratégie de Red Bull. La mixité est aussi importante, les équipes féminines sont déjà performantes et nous continuerons d’investir. »
« Le troisième pilier de notre stratégie, c’est le temps long. On laisse le temps aux équipes de se structurer, de créer cette magie qui puisse exister. Entre le coach, l’équipe, les supporters. On va écouter les supporters, essayer de construire un vrai engouement. Il y a de la place pour un autre club à Paris. Sans se mettre trop de pression. Si on ne monte pas en Ligue 1 cette saison, ce sera la suivante ou celle d’après. On est là sur un temps extrêmement long. »
Antoine Arnault sur la rivalité avec le PSG: « Je n’exclus pas de soutenir deux clubs à Paris »
« Le PSG est un club que j’aime depuis que j’ai 12 ans, j’ai été abonné de nombreuses années, je suis invité par mon ami Nasser et vous ne m’entendrez jamais dire quelque chose de négatif sur le PSG. C’est un club que j’admire. Je n’exclus pas de soutenir deux clubs à Paris. Le jour où nous serons en Ligue 1, je soutiendrai le PSG, sauf deux fois par an. Ce qu’a réalisé le club ces dernières années est extraordinaire. »
Antoine Arnault sur le choix d’investir au Paris FC
« On n’est pas là pour tout changer et retourner la table. C’est sur le staff et l’équipe actuels que nous misons. Nous sommes là pour travailler sur la base existante et faire en sorte que l’équipe existante monte elle-même en Ligue 1. »
« C’est un club qui a de belles valeurs, un club populaire. C’est important de faire les choses progressivement, de construire et de grandir graduellement, sans brûler les étapes. Dans le sport, les incantations ne marchent jamais très bien. »
Antoine Arnault en dit plus sur le rôle de Red Bull, « pas là pour être co-propriétaire »
« Nous n’arrivons pas seuls, on arrive avec un partenaire. Nous n’avons aucune compétence en termes de management d’équipe de foot. Nous avons fait la connaissance de Red Bull à travers la Formule 1. Red Bull a une compétence très forte en matière de football. Ça a été des discussions très vertueuses et positives d’emblée. L’idée de travailler ensemble sur un projet foot en France les a intéressés. Ce club appartiendra à ma famille, ce club ne sera pas co-propriété de la famille Arnault et de Red Bull. Red Bull sera minoritaire, ils ne souhaitent pas accéder à la multi-propriété. Ils sont un partenaire sportif, ils vont nous aider sur plein d’aspects, de recruter les meilleurs joueurs et de les dénichés mieux que les autres. Mais ils ne sont pas là pour être co-propriétaires avec nous. »
Antoine Arnault dresse les grandes lignes du projet
Antoine Arnault: « Pourquoi être ici à Orly? Je pense que vous ne connaissiez pas tous les installations ici et il me paraissait important que cette prise de parole se déroule ici. Vous voyez un espace que je trouve impressionnant. La première fois que je suis venu ici, j’ai été agréablement surpris par la dimension du lieu, sa proximité de Paris et son potentiel d’agrandissement. »
« C’est un projet familial, un projet que l’on a initié avec mes frères et ma sœur. On a trouvé que c’était une bonne idée d’investir dans un projet différent de nos activités classiques. On en a longuement discuté, on a étudié un certain nombre d’options. Certains d’entre nous ont la passion du foot, c’est mon cas. C’est le sport populaire que j’aime par-dessus tout. J’ai une petite nostalgie de ces moments, peut-être une nostalgie d’un début de vieux boomer qui traîne. La seule chose qui réunit toutes les générations est le sport. »
Pierre Ferracci: « Un mélange d’ambitions élevées et un souci de ne pas bruler les étapes »
« Ayant commencé à discuter avec eux autour du 20 avril, on était d’accord dès le mois de juin. Je suis ravi que la confidentialité de nos négociations ait été respectée pendant six mois. »
« Le dernier argument qui m’a fait adhérer au projet, c’est que j’ai trouvé un mélange d’ambitions élevées et un souci de ne pas bruler les étapes, de prendre son temps, de s’appuyer sur le socle qu’on a mis en place. Prendre son temps, c’est de ne pas promettre la lune alors qu’on est encore en Ligue 2. Notre quotidien, c’est Martigues, Rodez. Ce mélange d’ambitions et d’humilité dans leur démarche m’a séduit. J’espère qu’on ira le plus haut possible. (…) On a envie d’accélérer le mouvement et d’accéder à la Ligue 1. »
Pierre Ferracci sur la venue de Red Bull
Pierre Ferracci: « Red Bull est à la fois une marque forte. Il y a en même temps un petit enjeu de multi-propriété qui me taquinait un peu. Mais Red Bull fait de la multi-propriété de façon intelligente et rigoureuse, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. C’est surtout pour moi une compétence très forte dans le foot. On l’a vu à Leipzig, pris assez bas dans la hiérarchie du foot allemand et qui est régulièrement dans le top 5. »
Pierre Ferracci explique pourquoi il a choisi de faire confiance à la famille Arnault
Pierre Ferracci: « Pourquoi ce partenariat me ravit et ravit l’ensemble du club? Il faut des forces puissantes pour exister dans l’élite du football. Avec l’arrivée de groupes puissants, on a plus de chances de faire tomber le foot du bon côté, avec les bonnes valeurs. L’arrivée de ces forces économiques dans le foot est une bonne nouvelle en France. Une autre raison, c’est que nous avons des forces venues d’ailleurs et d’autres pays, c’est ce que j’ai moi-même fait avec le Paris FC. Mais les deux tiers des clubs de L1 et L2 sont contrôlés par des actionnaires étrangers, je pense qu’il faut rééquilibrer. »
« À la fin du closing, la réparation du capital sera la suivante: la famille Arnault aura 52% du capital, Red Bull 11%, Alter Paris 30% et BRI 11%. Au bout du processus de trois ans, la famille Arnault sera très largement majoritaire, avec 80%. »
Antoine Arnault et Pierre Ferracci en conférence de presse à partir de 15h
L’administrateur de LVMH, qui va racheter le Paris FC via la holding familiale « Agache », et l’actuel président du club répondront aux questions des journalistes depuis le siège du PFC, à Orly.
« Construire notre propre légende »: Antoine Arnault dévoile à RMC Sport ses ambitions pour le Paris FC
Dans une interview exclusive accordée à RMC Sport, à découvrir plus tard ce mercredi, Antoine Arnault, administrateur de LVMH qui va racheter le Paris FC via la holding familiale « Agache », confie ne pas avoir de modèle pour le développement du club tout en saluant les récentes réussites de Leicester ou Brest. Il parie surtout sur la formation.
Parc des Princes, Charléty, Jean-Bouin… le dossier épineux du stade
Interrogé il y a huit jours sur le dossier du futur stade du Paris FC, le président Pierre Ferracci s’était montré très clair. Si la priorité de son club reste de remodeler Charléty ou de s’installer à Jean-Bouin, l’idée de partager le Parc des Princes avec le Paris Saint-Germain a clairement fait son chemin dans la tête du dirigeant.
Le feu vert a été donné par la DNCG pour le rachat par la famille Arnault
Mardi, la direction du Paris FC et Antoine Arnault avaient réussi leur examen devant la DNCG. Le gendarme financier du football tricolore a validé le projet de rachat du club parisien par la famille de Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France.
Dans un premier temps, la famille Arnault achètera 55% des parts du club alors que son partenaire Red Bull investira pour s’offrir 15% du PFC. Si l’actuel président du Paris FC, Pierre Ferracci conservera d’abord 30% du capital du club, il est prévu que la famille Arnault les rachète en 2027 pour porter sa participation à 85% du PFC.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live !
A partir de 15 heures ce mercredi, Pierre Ferracci et Antoine Arnault doivent présenter en conférence de presse les contours de leur projet pour le futur Paris FC, actuel leader de Ligue 2 voué à devenir un nouvel acteur majeur dans le foot français. Une conf’ à suivre en direct commenté avec RMC Sport.