Selon Ouest-France, le ministère de l’Intérieur étudierait la possibilité de dissoudre le groupe ultra de la Brigade Loire après les incidents survenus lors de la défaite du FC Nantes face au Havre, dimanche en Ligue 1 (0-2). La rencontre a été interrompue en raison du comportement de certains supporters des Canaris, qui ont tenté d’envahir le terrain pour exprimer leur mécontentement.
Les tribunes de la Beaujoire dans le viseur de la justice. Selon Ouest-France, le ministère de l’Intérieur – qui ne confirme pas cette hypothèse – envisagerait de dissoudre la Brigade Loire après les incidents survenus lors de la défaite de Nantes face au Havre, dimanche en Ligue 1 (0-2). Bruno Retailleau et ses collaborateurs étudieraient « très sérieusement » l’idée d’agir contre le principal groupe ultra nantais. Selon nos informations, la question avait déjà été évoquée il y a deux ans, mais elle était restée lettre morte car le dossier est très compliqué. À Nantes, certains se disent également qu’une telle issue risque d’envenimer une situation déjà très tendue.
La Brigade Loire a toujours refusé de se déclarer en association et ne peut donc pas être assignée en justice. Il est difficile pour les autorités de stopper individuellement ses membres, qui agissent souvent le visage dissimulé. Le groupe ultra, fondé officiellement en 1999, est considéré comme « un groupement de fait », rappelle Ouest-France, identifiable par « sa dénomination, son logo et ses publications réalisées sur son site internet et les réseaux sociaux ». Sa communication est aussi reconnue à travers des « affiches », « stickers » et autres « vêtements ». Le gouvernement a la possibilité de procéder à une dissolution administrative de la Brigade Loire par un décret en Conseil des ministres, en s’appuyant sur le Code de la Sécurité intérieure.
Kombouaré maintenu sur le banc
En attendant, le FC Nantes devra se présenter ce mercredi devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel afin de s’expliquer sur les débordements de dimanche à la Beaujoire. Le match face au Havre a été interrompu une première fois après des jets de projectiles, avant un deuxième arrêt lié au comportement de certains membres de la Brigade Loire. Plusieurs dizaines d’entre eux ont tenté d’envahir la pelouse pour exprimer leur mécontentement, à l’heure où leur équipe occupe la seizième place de Ligue 1, en position de barragiste. Mais ils ont été stoppés de justesse par le service de sécurité.
Dans ce contexte très tendu, la direction du FC Nantes a décidé ce lundi de maintenir Antoine Kombouaré dans ses fonctions d’entraîneur. Pour le moment, en tout cas. Les Canaris n’ont plus gagné depuis fin août et restent sur neuf matchs consécutifs sans victoire. Ils n’ont remporté que deux matchs en un an à la Beaujoire.
