Dominants et supérieurs à Southampton, les Blues de Chelsea ont encore étalé leur lacune défensive pour se faire joindre rejoindre en toute fin de match (3-3). Malgré un Timo Werner au top (deux buts, une passe), les hommes de Lampard patinent. Les voilà sixièmes du classement tandis que les Saints sont dizièmes.
Comme la plupart des attaquants, Timo Werner « n’est heureux que quand il marque ». Ralph Hasenhüttl le sait pour l’avoir eu sous ses ordres pendant deux ans à Leipzig (2016-2018), et l’entraîneur de Southampton comptait sur sa défense pour enfoncer son ancien protégé dans le doute samedi, à Stamford Bridge. On ne peut pas franchement dire qu’il ait réussi son pari, mais les Saints ont tout de même fini par arracher un point (3-3).
Après quatre matches de disette en Championnat, Werner – buteur et passeur avec la Nationalmannschaft contre la Suisse (3-3) mardi, en Ligue des nations – avait les crocs, et il a vite permis aux Blues de se mettre à l’abri en première période, d’un doublé (15e, 28e) témoin de sa finesse technique et de son sang froid dans la surface. L’international allemand a aussi donné une passe décisive à son compatriote Kai Havertz à la 59e minute, au moment où les Blues, sonnés par l’égalisation de Che Adams (57e, 2-2), semblaient les plus vulnérables. Mais ses efforts n’ont pas suffi.
Car à l’image de la relance ratée de Kurt Zouma et des hésitations de Kepa Arrizabalaga sur le but du 2-2, les Blues ont encore fait preuve de fébrilité en défense, voire parfois de suffisance. Incapables de conserver leur avance, ils n’ont eu de cesse de subir et de reculer dans la dernière demi-heure, jusqu’à craquer une nouvelle fois dans le temps additionnel (90e+1, 3-3), sur une frappe de Theo Walcott déviée de la tête par Jannik Vestergaard dans la surface. Alors qu’une victoire leur aurait permis de monter sur le podium, ils restent bloqués à la 6e place du classement.